LE 32 DEUCHE CLUB

           Au cours de la semaine précédant la bourse d'échanges du Tacot's Club Gascon et compte tenu d'une météorologie capricieuse, tous les phanéroglossophiles amateurs de "voitures" interrogeaient quotidiennement leur(s) batracien (s) pour tenter de savoir sous quels cieux allait se placer cette manifestation. Et, toutes les grenouilles de coasser: il fera beau!

          Effectivement, pendant quarante huit heures, le hall du Mouzon et ses alentours ont bénéficié d'un ciel limpide.

           Les premiers négociants, à la recherche constante du meilleur emplacement, installent leurs "comptoirs" et autres camping-cars dès le vendredi après-midi: ils se mettent déjà dans l'ambiance...

          Pour la circonstance, le club a décidé de faire effectuer sa première véritable sortie au HY. Cependant,  des phénomènes incontrôlables ne permettent pas la réalisation de ce voeu. Qu'importe, le club réussit tout de même à marquer cette manifestation de sa présence. Faute de "Tube", en guise de stand, il ordonnance des tables encadrées de bicylindres, il banderole son "territoire" et prévoit de grandes brassées de sourires et de bonne humeur.          Comme les années précédentes, le samedi matin, dès l'ouverture de la bourse d'échanges, apparaissent les "passionnés": ils constatent, avec nostalgie, l'absence de certains marchands attendus. Effectivement, le hall du Mouzon parait presque vide: la pièce d'occasion semble se faire rare, au bénéfice peut-être de la miniature, souvent chère et de piètre qualité.

          Le club, quant à lui, a ciblé ses objectifs: il propose très peu d'objets à la vente et préfère utiliser son espace comme outil de communication.

          Singularité témoignant de la bonne entente au sein du 32 Deuche Club, de nombreux adhérents, dont certains venus de loin, rendent visite aux "responsables" du stand et, sans beaucoup d'insistance, se laissent inviter à "saucissonner et à roqueforter" au moment du déjeuner.

Ils auront également le plaisir de manger quelques sucreries préparées et amenées par Denise et de rencontrer Monique, alias Carmen, venue saluer la bande de joyeux drilles en pré-digestion, laquelle sera écourtée pour Jacques et Jean-Louis, partis "à fond la Deuche" chez Claude, pour cause de coup de main mécanique.

         Malgré son aspect "détente" et, pour des raisons assez inexplicables, il apparaît que cette manifestation soit quelque peu "boudée" par le public: "le taux de remplissage" semble inférieur à celui des années précédentes. Par ailleurs, à de rares exceptions prés, les  voitures exposées ne soulèvent pas l'enthousiasme. Aussi, de nombreux "camelots" lèvent l'ancre tôt dans l'après-midi: le 32 Deuche peut ainsi s'étaler...

           Les organisateurs peuvent éventuellement compter sur une plus grande affluence le dimanche. Malheureusement, l'apparence désertique du Mouzon à neuf heures du matin est annonciatrice d'une journée morose pour les tiroirs-caisses.

          Paradoxalement, le club s'en tire bien: les pneumatiques disparaissent et cinq nouveaux adhérents s'inscrivent. C'est donc le coeur léger que les 32 deuchistes se dirigent à midi vers le restaurant local: auparavant, chemin faisant, ils s'accordent une halte au "bistrot" du coin pour l'apéritif qui sera partagé avec l'ami "Modération", justement de passage à cette heure.

          A l'issue de ce déjeuner frugal, les 32 deuchistes s'accordent encore deux heures de farniente et plient bagages tout en souhaitant que les rainettes de service l'année prochaine réservent au Tacot's Club Gascon un week-end aussi ensoleillé que celui-ci.

          D'ici là, au fil des kilomètres à venir, les 135x15 vont se dégommer un peu plus pour nous faire découvrir quelques contrées outre Gers!

Cet article s'adresse particulièrement à certains de ceux qui étaient présents à la dernière assemblée générale... ils seront heureux d'apprendre la bonne nouvelle!

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Chers amis, bonjour!                                    

Voici la nouvelle du jour:

Après le HY tant convoité,                     

Un lieu d'aisance, nous avons acheté,           

Ce qui nous permettra, dorénavant,

De déféquer tranquillement,

Et de pouvoir bien s'essuyer

Sans être forcément regardés.

Dans ce cabinet, bien entendu chimique,

Nous déposerons, sans forme académique,

Nos bronzes, plus ou moins parfaits,

Et, bien sûr, un peu de papier.

Mais quand l'heure viendra du nettoiement,

Au travail, il faudra se mettre, évidemment,

Et alors, pas question de donner

La corvée de chiottes, au copain d'à côté!

La rénovation du HY continue.

Claude et Jacques, actuellement arrêtés dans leur élan par un problème de maitre cylindre récalcitrant, gardent le moral et comptent sur une prochaine météorologie favorable pour rattraper le temps perdu.

A n'en pas douter, le calendrier sera respecté!

Nous leur souhaitons beaucoup de courage.

La préparation de la Gasco-Deuche 2011 a débuté!

Afin d'en faire une large publicité, le club va éditer une affiche conçue par Florian PILON. Nous le remercions et le félicitons pour la qualité remarquable de son travail.

Florian est le fils de Philippe et Véronique, fidèles et dévoués adhérents du club.

          En ce dimanche 6 février, dès huit heures du matin, les alentours de la salle de l'ail à Saint Clar connaissent une certaine effervescence due principalement au ronronnement de quelques moteurs de bicylindres. Attiré par ce bruit sympathique, le voisin du coin satisfait sa curiosité presque maladive en apprenant que le 32 Deuche Club organise son Assemblée Générale.

          En fait, les quelques 2CV présentes appartiennent aux organisateurs de la réunion qui viennent meubler la salle afin de recevoir les adhérents dans des conditions confortables. Alors que certains gèrent la mise en place des chaises, l'ordonnancement de "l'espace café", le trésorier et la secrétaire installent "l'espace administration"...

          Les premiers 32 deuchistes arrivent vers neuf heures. Ils se dirigent presque naturellement vers le "père Colateur" dont Corinne connaît toutes les zones érogènes pour qu'il délivre un jus de première qualité: café en main, les pipelets et pipelettes attaquent la journée par une conversation dont le thème tourne autour de la météo du jour qui varie en fonction des sources d'information. Pour l'heure, chacun souhaite que la ouate qui enveloppe Saint Clar se dégage rapidement pour laisser place à un ciel bleu digne de la Lomagne.

          Pendant ce temps, Florence, en véritable mère "Finances", encaisse les cotisations tandis que Guylène déploie tous ses charmes pour faire fonctionner la boutique. C'est d'ailleurs avec un plaisir non dissimulé que le trésorier, tel le releveur de compteurs, encaissera la recette de ces dames...

          Le quart d'heure gascon est scrupuleusement respecté: il est à peine 9h45 lorsque Pierre Yves, micro en main, déclare l'assemblée ouverte. S'il brûle la politesse au Président, c'est juste pour demander à l'assistance d'observer une minute de silence à la mémoire de Fabienne.

          Après cet instant de recueillement, Olivier, très ému, prend la parole pour souhaiter la bienvenue à l'assistance et remercier David Taupiac, maire de Saint Clar, de sa présence à cette assemblée et ce, malgré un emploi du temps surchargé.

     L'ordre du jour a été clairement annoncé: en conséquence, Olivier entame le compte rendu des activités de l'année écoulée, compte rendu qui laisse à penser aux nouveaux adhérents que les 2CV des "anciens" ne sont pas restées au garage. Il remercie les organisateurs de la "vadrouille" en Corse et retrace les moments forts de la Gasco-Deuche et de la bourse d'échanges de Saint-Clar. Visiblement, Olivier a préparé son monologue qui à aucun moment n'a laissé place à une quelconque improvisation...

          A l'issue de cette séquence David Taupiac demande la parole. Il se dit satisfait de la présence de ce club dynamique au sein de sa commune et avoue être conscient des retombées que le 32 Deuche Club engendre sur l'économie locale.

          Un peu décu pour cause de souci informatique, le trésorier regrette de ne pouvoir commenter la situation comptable à l'aide d'un diaporama, diaporama qu'il avait longuement cogité et dont le final aurait même fait sourire les plus coincés... C'est donc de manière presque magistrale qu'il présente le bilan annuel. La situation comptable est saine et le compte-rendu financier est approuvé à l'unanimité.

           L'élaboration du programme prévisionnel des sorties suscite un vif intérêt: la politique maintenant adoptée par le club fixe au moins une sortie par mois, libre à chacun d'y assister ou pas... Il y a lieu de noter en particulier la proposition de balade à Cornebarrieu proposée par Jean Claude Godin et son épouse. Nous remercions ces nouveaux adhérents arrivés au club grâce au "bouche à oreille" et emballés par l'accueil qui leur a été réservé à la bourse d'échanges.

           Lors du renouvellement du conseil d'administration, les membres arrivant en fin de mandat se représentent et sont naturellement réélus. Par ailleurs, une démission est enregistrée alors que trois volontaires demandent et sont admis à rejoindre les "ronds de cuir".

          Le trésorier profite du temps accordé aux questions diverses pour faire savoir qu'il est parfaitement conscient que les 5€ demandés lors de chaque sortie restent parfois au travers de la gorge des souffreteux de cet organe. Déplorant cette fragilité d'ordre purement médical, il insiste pour que cette mesure perdure, les deniers récoltés  dans ce cadre  étant dorénavant destinés à l'achat du carburant pour le HY. Présenté sous cet angle, ce placebo semble mieux passer...

          Cette assemblée générale se termine par un grand moment d'émotion. Se basant sur les articles 4 et 6 des statuts, Pierre Yves invite l'assemblée à se prononcer quant à l'acceptation d'un membre d'honneur au sein du club. Compte tenu du vote unanime pour cette proposition, compte tenu de la reflexion du conseil d'administration, eu égard à son travail effectué au sein du club, le titre de "Président d'Honneur" est concédé à Christian Cabiac dont le premier réflexe prévisible est de refuser cette nomination. Il lui est évidemment offert un diplôme attestant de sa nouvelle qualité et un modeste présent qui, sous forme de petit bonhomme en mousse lui rappellera toujours un excellent souvenir.

           A 11h 30, l'assistance lève le verre de l'amitié. Les six nouveaux adhérents se mêlent aux "anciens" et découvrent, floc en main, le système de fonctionnement du club dont la devise pourrait être "liberté - convivialité - bonheur".

            Vers 12h 30 un long convoi deuchiste se forme: il rejoint une ferme auberge   pour un sympathique déjeuner quant à l'ambiance, mais malheureusement terni par un trop simple repas qui ne devait être constitué que de produits de la ferme... Les légumes semblaient venir de "Gimbérie" ou de "Picardie... Quant au couscous et au fromage, aucun convive n'a pu en déterminer leur provenance.

          Mais qu'importe, les "Bocuse" du 32 Deuche Club sauront, lors d'une prochaine sortie, faire oublier cette triste bouffe!!! 

Qui dit "habitude"

Dit souvent "lassitude",

Certains de ne pas se tromper,

Les vieux couples peuvent en témoigner.

Aussi, pour briser la monotonie,

Le 32 Deuche Club a-t-il choisi

Pour sa première sortie de l'année,

De rompre avec le passé.

C'est la raison pour laquelle,

Sans la moindre querelle,

Il renonce à la ronde nocturne

Pour... une promenade  diurne.

 Cependant, le 32 Deuche Club ne déroge pas complètement aux errements antérieurs: il débute sa saison par la fameuse ronde des crèches, celle du canton de Miradoux dont la réputation n'est plus à faire et où, chaque année, quelques bénévoles mettent toute leur méticulosité au service du Petit Jésus afin de lui ériger sa maternité selon un thème déterminé, celui de 2011 étant "les capitales européennes".

Si le temps des cathédrales est fini, celui des étables ne l'est pas moins... Maintenant Marie enfante presque dans la luxure!

Le rassemblement est fixé à Sempesserre, à 9h30. Olivier, le Président nous y attend. Malgré le brouillard enrobant le village, l'ambiance du club émerge déjà: les 32 deuchistes sont ravis de se retrouver: à n'en pas douter, ils vont encore vivre une excellente journée et partager quelques heures de bonheur. A deux ou trois exceptions près, le "noyau dur" du club est présent. Les quelques phénomènes manquants  sont à pied d'oeuvre pour le bien de la communauté...

La crèche de Sempesserre invite à découvrir la ville de Vienne, avec notamment la cathédrale Saint-Etienne, et le château de Schönbrunn.

Après trois petits tours de Valse avec le Camarade Strauss, certains 32 deuchistes se préparent psychologiquement à la suite du "voyage" en se calant l'estomac. Il y va alors du café bien corsé au churros bien sucré certains ne reculant pas devant un vin rouge bien chauffé.

Nos chères 2CV ne craignent pas les longs périples. Virtuellement, en quelques minutes elles nous transportent de l'Autriche à la Hongrie où nous découvrons Budapest, considérée comme une des plus belles villes d'Europe. En fait, nous n'avons roulé que sur les quelques kilomètres qui mènent à Sainte-Mère.

Pour la deuxième fois de la matinée, au nom du club, Nicole félicite les auteurs du superbe travail offert à la vue des nombreux touristes venus de loin.

Pour dire toute la vérité, il faut admettre que la gent féminine est plus sensible aux travaux de miniaturisation que les hommes. Aussi, est-ce avec un élan tout naturel que les bipèdes masculins quittent les rives du Danube lorsqu'ils voient apparaître le cher Claude dans la superbe Charleston qu'il vient de restaurer (dans le salon...) Il est vrai que le pape de la Deuche a effectué un travail d'artiste dont il a toutes les raisons d'être fier. Claude joint ici l'utile à l'agréable: il effectue la ronde des crèches et peaufine les derniers réglages de son bicylindre.

A 10h30, nous traînons nos pneus du côté de Castet-Arrouy qui dévoile tous les charmes des Pays-Bas au travers d'Amsterdam. Ici encore la Charleston a encore plus de succès, certains touristes "autobussés" n'hésitant pas à délaisser quelque peu la crèche au profit du bolide "chevronné"...

Le timing est respecté: A 11h, les titines foulent le sol d'Athènes, plus précisément celui de Plieux où, les années précédentes, se terminait notre périple crécheux.

En fait, nous ne sommes qu'à mi chemin: il est vrai que l'Europe est grande!

 Aux alentours de midi, telles des mouches sur un pot de miel, les 2cv se ruent vers la salle de l'ail de Saint Clar, non sans avoir fait une petite halte au centre du village où la crèche montre quelques scènes de la vie romaine. Cet arrêt s'avère rapide car les estomacs crient famine. Avec plaisir, nous découvrons les absents de la matinée qui se sont dévoués pour préparer le déjeuner et l'avant déjeuner. Pour la circonstance, Florence a quitté sa robe de secrétaire adjointe pour enfiler l'habit de barmaid tandis que Denise s'est consacrée aux entrées. Pascal, Pierre-Yves et Jean Louis, quant a eux, ont usé de tout leur savoir-faire pour offrir à l'assemblée affamée des grillades cuites à point.

Tous les ingrédients sont réunis pour que le repas s'éternise un peu: en fait, au chaud, dans une ambiance sympathique, nous prenons plaisir à être ensemble et apprécions  les pâtisseries dont Nicole a le secret. Merci Nicole, tu es une mère pour nous!

Au dessert, c'est justement le moment où Francis et Gisèle Pendaries, amis de Pascal et Florence, prennent une heureuse initiative. Il décident de s'inscrire au club et, joignant le geste à la parole signent le chèque de leur première cotisation. A l'unanimité, nous leur souhaitons la bienvenue dans la sphère des 32 deuchistes.

Presque au moment de reprendre la route en direction  de Madrid, Pierre-Yves annonce qu'il y a encore des restes et convie, ceux qui le désirent, à venir les partager dans la soirée. Nombreux regrettent d'avoir quelques contraintes....

Madrid, c'est à dire Peyrecave est vite traversé mais de manière cependant suffisamment lente pour que "le curieux" découvre, sur un mur empierré, un Père Noël qui "prend son pied"... La photo s'impose!

Il est maintenant un peu plus de 16h lorsque nous quittons Lisbonne, la Lisbonne reconstituée parmi les vieilles pierres de Saint Antoine. Ici encore le travail s'avère  remarquable.

A Flamarens, la crèche a changé de place. Cette année, elle est érigée dans l'église en cours de restauration, et représente Paris sous un angle assez moderne de telle sorte que face au Moulin Rouge, toute idée de crèche disparait. C'est peut-être la raison pour laquelle le badaud ne peut voir ni les saints, ni les seins...Ce tour européen se termine à Londres, Londres reconstitué de merveilleuse façon sous la halle de Miradoux. Nombreux sont ceux qui prétendent que cette crèche est certainement la plus belle du circuit...A 17h, le 32 deuchiste visualise déjà le chemin qui le ramènera à sa case. Erreur! C'est sans compter sur Christiane qui, comme les années précédentes, invite tout le monde à prendre le café chez elle. Pas question de refuser, Christiane se vexerait!

Le convoi s'ébranle donc vers Miradoux "campagne" découvrant au passage la construction d'un parc solaire d'une trentaine d'hectares.

Dans cette maison, le café c'est comme le vin: quand il est tiré, il faut le boire!

Le sourire de Christiane traduit son plaisir de recevoir.

Après une longue pause chez notre hôte du jour, les 32 deuchistes se quittent en fonction de leurs obligations personnelles. Les uns rentrent chez eux, les autres, une vingtaine, retrouvent la salle de l'ail pour quelques heures supplémentaires de plaisir partagé.

Merci à tous les acteurs de cette journée!

PS: Le choix d'une ronde des crèches le jour peut se poser: effectivement, il manque les lumières qui apportent peut-être un charme particulier aux crèches. Cependant, les 32 deuchistes étant par nature tous des lumières (parfois clignotantes), n'ont pas besoin de ces artifices... N'est-ce pas René????

          Pour l'anonyme, le mois de décembre est synonyme de mois de fêtes, de mois d'emplettes, de mois de cadeaux, de mois du Père Noël.

          Le deuchiste, particulièrement celui du grand sud-ouest, celui à l'accent chantant, se distingue. Pour lui, le mois de décembre correspond d'abord et avant tout à celui de la bourse d'échanges de Saint-Clar, car il sait que cette manifestation repose sur une équipe solide qui réserve toujours une accueil pour le moins sympathique.

       Organisateurs de cette bourse, les 32 deuchistes ont rendez-vous le samedi 4 décembre à 10 heures à la salle des fêtes. Dans un premier temps, il convient de transformer cet espace ludique en salle de ventes tout en lui préservant son air amène. Pour l'équipe présente, le travail consiste d'abord à aménager la scène en fonction du thème choisi, celui de cette année étant "la 2 CV sous tous ses angles".

          Pour la circonstance, Claude présente une 2CV de 1984 dont la restauration prend presque fin.

          Déchargement du châssis, moment d'extase, positionnement du châssis sur la scène, positionnement de la caisse, re-moment d'admiration., telles sont les différentes phases de la première étape de la journée. Ces gestes méticuleux s'opèrent dans le calme le plus complet, toutes les précautions étant prises pour que cette  oeuvre d'art ne reçoive pas le moindre coup. Car en effet, il s'agit véritablement d'un chef d'oeuvre sur lequel Claude a longuement et minutieusement travaillé. Sa réputation ne relève pas de l'usurpation: Claude se révèle comme étant un artiste du bicylindre.

          Il est déjà midi. Les présents rejoignent alors le club-house du rugby saint-clarais où René, accompagné de Marie-Claire, commis de cuisine pour l'heure, a préparé le déjeuner. René, c'est le Veyrat du saladier, le Rebuchon de la cocotte, le Thoréton de la marmite, bref, le Bocuse du 32 Deuche Club.

          Aujourd'hui il a cuisiné nombre de gueulardises pour l'apéritif suivi d'un excellent cassoulet dont les répercussions au cours de l'après-midi resteront très discrètes. Il a droit par conséquent aux éloges et aux remerciements présidentiels. Olivier s'acquitte de cette mission avec bonheur: ses quelques mots constituent le prélude à un repas emprunt de convivialité.

          A l'issue de ce temps de récupération, les dames restent sur place pour faire la vaisselle et nettoyer les lieux tandis que les hommes rejoignent la salle des fêtes qu'il faut maintenant "meubler". Sous les ordres de Jacques de rouge blousé, les tables sont parfaitement alignées et recouvertes. Il ne lui reste plus maintenant  qu'à disposer les noms des vendeurs sur les emplacements qu'il leur a réservés, tâche ingrate, heureusement facilitée par de savants logiciels et par son expérience certaine en la matière.          Lorsque les épouses reviennent, elles attaquent la décoration "noëllesque" de la salle tandis que les hommes se "propulsent" lentement à l'extérieur pour ériger le chapiteau réservé de longue date par des marchands bordelais.

          En fait, le montage du chapiteau n'est qu'un jeu de tringlerie qui consiste à enfiler... des tuyaux, à chercher les trous pour y introduire... les clavette "ad hoc" et à capoter l'ensemble.

          Dans cet exercice le 32 deuchiste se distingue du quidam moyen. En effet, le badaud peut constater que le 32 deuchiste arrive à tringler tout en parlant, en plaisantant et, comble du comble, un spécimen hors du commun parvient même à tringler en téléphonant...

          Sur le coup de 17 heures, les premiers vendeurs étalent leurs marchandises et quelques transactions commencent. Le Président ne tarde pas à fermer les portes: il fixe le prochain rendez-vous au lendemain, à partir de sept heures.

          Pour la première fois, ceux dont la "case" est éloignée logent chez les Saint-Clarais ou chez ceux qui ne résident pas trop loin de la capitale du bicylindre., ce qui témoigne de l'amitié au sein du club.

          Dimanche 5 décembre: Miss Météo concourant la veille chez madame de Fontenay a oublié le Gers.

          En s'installant, les premiers vendeurs semblent pessimistes quant à leur chiffre d'affaires. En effet, la pluie et le froid laissent présager de peu d'affluence à la bourse. Nonobstant ces conditions, chaque deuchiste rejoint son poste, qui en tant que vendeur, qui en tant de barman, qui en tant que "Public Relations", qui en tant que placeur sur les parkings municipaux exclusivement réservés aux 2CV et dérivés aujourd'hui.

          Les toutes premières impressions se confirment: personne ne se bouscule dans les allées de la bourse. Le trésorier fait montre d'une certaine inquiétude qui ne disparaîtra que vers dix heures: c'est à cette heure là que les clients arrivent enfin. Les parkings se deuchisent! L'information matinale transmise par Sud-Radio commence à avoir ses effets.

          André, toujours aussi loquace, micro en main, invite alors les visiteurs à venir réserver leur déjeuner. C'est alors l'occasion, à la boutique du club, de palabrer avec quelques deuchistes de l'extérieur pour qui le 32 Deuche Club n'a plus de secret. Nombreux ont encore en mémoire la dernière Gasco-Deuche qu'ils ont considérée comme très réussie et notent, avec minutie, les dates de la prochaine édition. Il apparaît également, au fil des conversations, que le site du club connaît un franc succès: il fait des envieux et constitue un moyen de communication sans égal.

          Vers midi, la salle des ventes retombe presque dans le silence. Les visiteurs sont allés déjeuner à la salle de l'ail où le traiteur de service a préparé un repas spécifiquement gascon. Le service est galamment assuré par un bataillon de charme placé sous les ordre de maître René, maître-queux, bien entendu. Pour ceux qui se contentent d'un sandwich, le comité d'organisation a fait appel aux deux spécialistes français de la grillade, les dénommés Guy Savoy et André Daguin.

          De 15 à 17 h, la salle des ventes retrouve son affluence de fin de matinée. Pendant ces deux heures, les transactions continuent  quelque peu, les meilleures affaires ayant été traitées avant midi. Le père Noël, quant à lui, accompagné de sa petite famille continue sa virée citroënesque dans les rues de la commune.

          Petit à petit, les 32 deuchistes recommencent alors à effectuer les opérations faites la veille, mais dans le sens inverse. Il s'agit maintenant de démonter la scène, de ranger les tables, de nettoyer les lieux, bref, de rendre à cet espace son état initial avant de partager avec l'ami "Modération" un petit apéritif bien apprécié après cette longue journée.

           Cependant, malgré l'heure, les 32 deuchistes ont du mal à se séparer: ils organisent, sur le pouce, un dîner pique-niquestre constitué des restes de la journée. Et des restes, il en reste encore pour la prochaine rencontre!

          Il est toujours osé de faire de l'autosatisfaction. Cependant, aujourdhui, le club a le droit de faire de la "Deuche-satisfaction" car il a  atteint ses objectifs et s'est montré le parfait partenaire de l'office du tourisme qui, de son côté, a mis sur pied la journée de l'arbre et le marché de Noël.

          Le 32 deuche Club tient à remercier la municipalité de Saint-Clar et l'ensemble de ses personnels qui, dans l'ombre, ont largement contribué à la réussite de cette dixième bourse d'échanges.

          Qu'il ait effectué quelques kilomètres ou un long périple au delà des frontières de son continent, l'africain aura toujours tendance à dire: "jai voyagé... un peu!"

          C'est ce que peut affirmer notre HY: effectivement, il a voyagé... un peu.

          De Pauilhac, plus précisément Boulens, il a rejoint Sainte Marie où Eva et Claude lui offrent temporairement le gîte, le temps de sa restauration.

          Profitant d'une belle journée automnale, à l'heure où le soleil se situe presque au zénith, Claude, en empruntant de charmantes routes "viragées", lui fait abandonner le bon air pur de la campagne lectouroise pour lui faire découvrir l'air non moins pur de la banlieue gimontoise.

          Fermement arrimé sur la remorque "labanesque" tractée par le blanc véhicule "lamblotesque", notre HY profite de sa position surélevée pour se réimprégner de la beauté des paysages gersois disparus de sa vue depuis quelques années. Il nargue presque au passage le badaud surpris par un tel attelage et "roule parfois les mécaniques" jusqu'à ce que...

          Jusqu'à ce que Claude le re dépose délicatement sur la terre ferme et lui fasse découvrir, "pneunibus jambus", les cinq cents derniers mètres du périple qu'il gravit allègrement.

               Après cet effort, le HY pense rejoindre ses pénates. Que nenni! C'est mal connaître le maître des lieux qui impose une sérieuse douche, à haute pression, dans les moindres recoins.

Au fil de la "crasse" qui se décolle, le HY dévoile ses entrailles sans réserver de réelles surprises: les 32 deuchistes ont cependant du larton sur le plancher.

                 Au cours de la réunion du bureau du mois de juin 2010, dans le cadre de la discussion relative à l'achat d'un chapiteau (utile pour la bourse d'échanges et la Gasco-Deuche), il est émis l'idée de l'achat d'un HY, qui, sans remplir toutes les fonctions d'une "toile de tente" permettrait, pour le moins, de constituer le point d'accueil de chacune de ces manifestations.

          Dans l'immédiat, l'idée est abandonnée.

          Cependant, le concept est lancé et trottine dans les dédales des cerveaux lents des "bureaucrates" du 32 Deuche Club.

          Au fil des conversations, l'idée apparaît comme de moins en moins saugrenue car, parfaitement rénové, un tel engin constituerait l'image de marque du club. Estimant cet argument suffisant, c'est à l'unanimité que les présents à la réunion du 30 septembre 2010 décident d'acquérir un HY, maintenant tant convoité. Ce sera le véhicule emblématique du club.

          Les spécialistes se mettent en quête de la "bête" et la trouvent assez rapidement. Il ne reste plus qu'à "mécaniquer et carrosser", pour que la camionnette du club fasse des envieux!

          Parallèlement , l'aspect administratif d'une telle acquisition n'est pas dédaignée. Partant du fondement selon lequel le HY appartient au club et uniquement au club , le bureau s'engage à établir une charte précisant toutes les conditions d'utilisation du véhicule, et ce, avant la fin de la rénovation.

          Pour l'heure, le calendrier voudrait que le HY du 32 Deuche Club fasse sensation lors de la concentration mondiale de 2CV et dérivés, à Salbris, en juillet 2011.

          Gageons que le planning des travaux sera respecté!