LE 32 DEUCHE CLUB

Vendredi 10 juin:

Le sens commun prétend souvent que le temps passe vite. Pourtant, qu'elles furent longues ces deux années où nous n'avons pas pu nous retrouver à Caumont sur Garonne, pour cause de corona!!!

Connaissant l'accueil toujours réservé à ses invités par le Deuche Caumont Club, le 32 Deuche avait fait une large publicité auprès de ses adhérents afin que le convoi vers le Lot et Garonne soit imposant. Malheureusement, pour de multiples raisons, peu ont répondu à cette invitation. Ce ne sont donc que six équipages, mais équipages de qualité, qui ont rejoint cette charmante bourgade dès le vendredi 10, dans l'après-midi.

Malgré un état de santé fébrile, Ghislaine n'hésite pas à conduire le "Jumpy" familial pour transporter le barnum du club, élément indispensable à tout rassemblement convivial. En effet, où partager l'apéritif si les conditions météo se troublent subitement?... Merci Ghislaine: les membres présents sont reconnaissants de ton effort.

A la suite de la 2cv présidentielle, sur le coup de 15 heures, trois bicylindres colorés et le "poids lourd" quittent le Gers en direction tout d'abord de Nérac pour une petite pause ombragée que Lili métamorphose en un agréable instant de gourmandise: il est vrai que le marchand de glaces n'est pas loin...

Ce moment de détente passé, la "jaune" prend la tête du convoi, en passant par Barbaste, Casteljaloux, Pont des sables, un des quartiers de Fourques sur Garonne à partir duquel, en virant à tribord, les voitures ne peuvent que parvenir à Caumont, plus particulièrement au stade, haut lieu de villégiature pour 48 heures. Et qui trouvons-nous en arrivant???? Rose et Daniel ainsi que nos amis landais déjà bien installés sur leur emplacement habituel.

A l'issue de retrouvailles toujours agréables, les gersois se livrent au montage des toiles de tente et au déploiement des caravanes... puis, tandis que Ghislaine, à main nue, dégoupille les chips et autres gloutonneries, tonton, couteau en main, casse-croutes de pingouin à sa droite, saucissonne allègrement. C'est l'heure intelligente, c'est l'heure de l'apéro! Entre temps quelques sommités du Deuche Caumont Club sont venues gracieusement nous saluer et mettre l'électricité à notre disposition. Si quelques prénoms sont oubliés, les visages restent indélébiles!

Les préparatifs de l'apéritif vespéral terminés, chacun de se retrouver près de la sainte table en attendant Olivier et Céline qui "accosteront" un peu plus tard. Jean Claude et Sylvain en profitent pour discuter "présidence". Le "chevelu" et le "dégarni", en ce jour de veille d'élections, se font part mutuellement de leurs expériences à ce poste. L'ambiance est sérieuse... ou presque.

Quoi qu'il en soit, tout le monde apprécie ce moment de convivialité en constatant que le barnum est indispensable. Encore une fois, merci Ghislaine!

Ayant été confronté à quelques soucis durant le trajet, Philippe, le blondinet peyrehoradais, se penche sur le moteur de son Acadeuche qui, par bonheur ne fume plus, et pour cause: l'alimentation électrique ne se faisant pas, elle ne peut donc plus démarrer. Le grand chef de la clef à molette, le monarque de la clef de 13, intervient alors. Jean-Pierre M détecte une panne de Neiman: énigme, vite résolue, se concrétisant par un "bidouillage" de fils que seuls les initiés comprennent!

Et pendant que JP opère, La bande se désaltère...

Quant à l'enfumage, il provient d'une chauffe excessive du moteur due à une calandre trop obstruée... Son démontage ne fera que du bien au bicylindre.

Vers 20h30, le 32 Deuche Club rejoint la salle des fêtes où le dîner commandé est avancé. Charcuterie, lasagnes et fromages constituent un repas largement suffisant pour un soir d'autant qu'en prévision d'un samedi chargé, il convient de se coucher "léger".

Samedi 11 juin:

La nuit a été sereine: la température s'est avérée très supportable et les moustiques se sont abstenus de toute visite intempestive. Les agenais se lèvent tôt! Tout souriants, ils reviennent de la toilette matinale.

Dans les tentes les paupières sont encore fermées et, au soleil levant, les ronflements nocturnes ont baissé d'intensité, d'où la quiétude matinale du campement.

Vers 9h30 les 2CV gersoises prennent rang, sur le stade, parmi leurs cousines venues des environs. Suffisamment chaudes pour aborder la balade proposée, elles attendent leur maître tout à l'écoute des consignes de sécurité énoncées par le président caumontais, le sympathique José.

Au départ certains n'hésitent pas à montrer la capacité d'accueil de leur monture....et c'est encadré de motards compétents que le convoi "s'élance", à vitesse réduite, pour la découverte des environs. Après avoir traversé tapageusement la cité, en longeant la Garonne ombragée, il rejoint Pont des Sables qui tient lieu de port fluvial de Marmande. La promenade au bord de l'eau constitue un véritable régal! Malgré la configuration de la commune, les 2Cv ne tournent pas en rond et rejoignent, à quelques encablures, Calonges, commune connue par les historiens pour son château construit entre le XVème et le XVIIème siècle.

Quatre kilomètres plus loin les deuchistes découvrent, à leur bâbord, au dessus des arbres, le château de Leyritz-Moncassin gentilhommière de style Renaissance, cernée par un vignoble de onze hectares.

Les roues tournent, tournent, tournent: les véhicules avancent et parviennent maintenant à Casteljaloux, ville partagée entre les Landes de Gascogne et ses forêts de pins au sud, et les coteaux cultivés du Queyran au nord. Ici, le comité d'organisation de la journée a prévu soit une visite du conservatoire rural de Gascogne, soit une visite du marché. En ne s'attardant pas trop devant les étals, certains parviendront à effectuer les deux visites. Le marché, surtout marché de bouche, propose de nombreux fruits et légumes fort appétissants mais parfois un peu chers... Il permet aussi d’ouïr l'accent chantant des primeurs et de rencontrer quelque original, tel ce futur marié enterrant sa vie de garçon...

De ce champ de foire, le visiteur aperçoit l'église de la commune qui présente une particularité: en effet, sur son fronton, est inscrite la devise républicaine, en remerciement de l'aide de l'Etat pour sa participation au financement de la restauration de l'édifice en 1899.

Quant au conservatoire rural de Gascogne, il mérite un détour, surtout pour les citadins qui confondent le sens de marche d'un bœuf et une charrue . Ce musée permet de découvrir une collection de plus de 350 tracteurs et machines agricoles et forestières. Il comprend aussi quelques véhicules anciens et, également, une magnifique collection d'appareils photo.

A noter que, parmi les tracteurs, Sylvain trouve le sien, de marque Président. Et, lorsque deux présidents se rencontrent, ils ont droit à la photographie, en souvenir d'une circonstance particulière!

Sur le coup de midi, après la pause photo demandée par un professionnel, José et sa bande conduisent les deuchistes au lac de Casteljaloux qui comprend la base de loisirs de Clarens. Ils font découvrir un environnement enchanteur, qui, compte-tenu de la température, prend encore plus de relief.

Sur le parking réservé par les ordonnateurs, les touristes deuchistes se positionnent et déploient leurs "cantines", à l'ombre des pins. C'est l'heure du pique-nique pantagruélique où chacun amène sa spécialité et qui, indubitablement, se prolonge soit par une sieste pudibonde, soit par quelques bavardages. Dans ce dernier cas, tous font état de la belle balade matinale et du plaisir de passer une journée si agréable.

Vers 15 heures, après cette reposante pause déjeuner, les motards se rassemblent en faisant rugir leurs machines. Spontanément les deuchistes se lèvent et remballent leurs affaires: il est temps de revenir au point de départ. A la suite de la Visa de José la caravane de 2CV découvre encore quelques paysages agricoles lot et garonnais. Les voitures traversent Beauziac, Saint Martin de Curton, Antagnac, Romestaing .... avant d'arriver à Caumont sur le coup de 17 heures. Encore un bel après-midi durant lequel carrosses ont "déniché" des départementales typiques au long desquelles les belles demeures parfaitement entretenues ne manquent pas.

Un rafraichissement et une douche s'imposent!

Vers 20h30, c'est l'heure de la sainte table non sans auparavant avoir fait un petit tour vers la buvette, histoire de se mettre en appétit et de se remémorer la journée vécue au travers d'un parcours enchanteur.

Au signal des personnels de service, les convives prennent place dans la salle des fêtes, sans avoir à chercher leurs places, celles-ci ayant déjà été ordonnancées: tout a été prévu!

Avant que les mandibules ne commencent à entrer en action, José, le président caumontois prend la parole. Il tient à remercier les participants à ce rassemblement, il remercie également les motards qui, tout au long du parcours, ont effectué un travail remarquable. Puis, en respectant un ordre réfléchi, les "bâfreurs" se lèvent à tour de rôle afin de se faire servir la paella. Les allergiques aux fruits de mer se contentent alors des restes de lasagnes de la veille... Ceux qui, avant, aimaient les crevettes tirent un peu la gueule....

Le DJ de service emballe! Les danseurs envahissent la piste. la soirée est lancée! Elle ira bien au delà de minuit.

Dimanche 12 juin:

Le dimanche matin, certains avaient choisi de faire la grasse matinée. Les plus téméraires reprennent le volant pour une balade forestière fort sympathique et, c'est tout sémillants que ces deuchistes se retrouvent à midi pour un dernier verre, voire une dernier déjeuner à l'extérieur de la salle des fêtes.

Malheureusement, les bons moments sont toujours éphémères.

En tout début d'après midi les 2CV se doivent de rejoindre leurs pénates, ravies d'avoir passé un si bon week-end grâce à une équipe caumontoise remarquable, qui sait recevoir, qui sait faire plaisir et dont les membres ont toujours le sourire aux lèvres. Qu'ils soient ici remerciés. L'édition 2022 de ce rassemblement tant attendu fut un véritable succès. Merci à tous!!! Il est certain que nous reviendrons l'année prochaine!

Rédaction: J & T

CAUMONT SUR GARONNE 2022