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LE 32 DEUCHE CLUB

LA RONDE DES CRECHES 2022

2 Janvier 2023 , Rédigé par Le 32 Deuche Club

          Cet article comprend deux parties distinctes: la première traite des origines de la crèche alors que la seconde rend-compte de la ronde des crèches du 8 janvier 2023.

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LES ORIGINES DE LA CRÈCHE:

Il était une fois, il y a très très longtemps...., peut-être même avant...

        A Bethléem, en Cisjordanie, à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, ville sainte, vit un charpentier émérite, qui, pour se consoler de son veuvage, se fiance avec une dénommée Marie, fille de Anne et Joachim. Les amours vont bon train...

          Un jour, à l'heure de la sieste, alors que Joseph trime, transpire dans son atelier situé dans la zone industrielle d'Arnona, avec rabots, scies égoïnes, gouges et autres haches, Marie reçoit la visite de l'archange Gabriel. En jeune fille bien éduquée, elle lui offre le café et alors qu'ils sirotent l'arabica, Gabriel (Gabi pour les intimes) prononce les mots suivants: « Tu concevras et enfanteras un fils, tu lui donneras le nom de Jésus ». Marie, stupéfaite, pensant avoir affaire à un charlatan, à un hâbleur, à un marabout, ne dit mot.

          Effectivement, quelques jours plus tard, le calendrier cause... Marie en conclut qu'elle est "enceintée": c'est l’œuvre de l'opération du Saint-Esprit!

          Joseph, frustré de ne pas avoir participé à la procréation de cet enfant, pense d'abord la répudier, mais une vision angélique lui indique qu'il devra accueillir et protéger le bébé dont il n'est pas le père. Il accepte humblement cette mission... (sois cocu et tais-toi!)

          Un examen gynécologique approfondi et une échographie pointue au Centre Hospitalier Universitaire de Jérusalem permettent de déterminer que Marie possède effectivement, dans ses entrailles, un petit bébé "zigounetté" et modérément "couillu",  pour l'instant. Ce bambin devrait naître aux alentours du 25 décembre!

          La grossesse se passe sans problème particulier si ce n'est que Marie, à cause de modifications hormonales, de troubles digestifs, de déséquilibre émotionnel, a parfois des envies de fraises, de radis ou de cuisine chinoise. Joseph, toujours aussi empressé, fait alors venir ces denrées d'Europe par Chronopost ou, le plus souvent, par DHL.

          Le 25 décembre, en fin de matinée, Marie perd les eaux. Certes, ça ne ressemble pas à la cascade de Kpalimé, mais c'est inquiétant pour Joseph. Il sent que sa vahiné "hapie" est à terme. Il s'enquiert donc d'une maternité à Jérusalem, mais par mesure d'économie, comme en France, toutes ont été fermées. Il envisage de faire appel aux urgences, malheureusement surchargées à cause d'un virus en provenance de Chine. Il ne lui reste donc plus qu'à trouver un toit amène pour sa bien aimée, d'autant qu'elle flaire qu'elle va mettre au monde son petit rejeton sans tarder.

           Pressant le pas dans la verte campagne, évitant les abords malsains de la ville, Joseph trouve, du côté de Bethléem, une grotte qui lui parait accueillante, dans laquelle, accompagné de son âne poitevin et de Marie, il entre sans frapper, se trouvant subitement face à un bœuf de l'Aubrac en pleine réflexion, devant sa mangeoire, récemment repeinte. La bête de somme, consciente de la délicate situation, se retire de quelques pas. Marie peut enfin enfanter "sereinement" dans la paille. Après ses premiers cris, Jésus, lavé, soigné, pesé, emmailloté par "Pampers" est allongé dans la mangeoire. Le bœuf vient le réchauffer. (Aucun texte ne parle de l'expulsion du placenta).

          Les médias de l'époque révèlent que Marie n'a pas souffert des douleurs de l'enfantement, ce qui laisse à penser que le Saint-Esprit ne fait pas son travail à moitié: il assume complètement! Les mauvaises langues, quant à elles, prétendent que pendant quelques instants Marie ne fut qu'une forme alitée, remplissant une formalité....   

          Après l'accouchement, ignorant si Marie est en mesure d'allaiter, Joseph, par précaution,  prépare un biberon de Guigoz et s'offre une 1664 bien méritée, certes un peu chaude, mais buvable quand même. Quelques heures plus tard, il est surpris par l'arrivée de Melchior, Gaspard et Balthazar. Ils apportent une galette "frangipanée" et bien "févée".

        

                Cet exposé permet donc de comprendre les origines de la crèche. En effet, le substantif "crèche" vient du latin "cripia" qui signifie 'mangeoire pour animaux" et qui, par extension désigne "la scène de la nativité". Le dictionnaire CNRTL précise que la crèche est une mangeoire dans laquelle, selon l'évangile de Luc, fut déposé l'enfant Jésus après sa naissance.

          Dès le XVIe siècle, c'est à dire bien après la naissance de Jésus, des crèches sont installées à l’intérieur ou à l'extérieur des églises dans toute la chrétienté, attirant parfois des équipages de deuchistes pour les contempler.

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LA RONDE DES CRECHES (8 janvier 2023)

          Le 32 Deuche Club débute toujours la saison des balades par la ronde des crèches, organisée par l'association de "la ronde des crèches autour de Miradoux". Cette année, il n'a pas manqué à la tradition et a sorti les 2CV et leurs cousines le 8 janvier, au grand dam d'un frileux farfelu du club qui prétend que cette manifestation pourrait avoir lieu durant la période estivale.

          Fervent adepte du "y-a-qu'à" et du "faut-qu'on" (il a été à bon école), il estime qu'il aurait suffi que la nativité ait lieu en été pour que ses souhaits soient réalisés. Outre la température plus agréable qu'en hiver, ce changement de date aurait d'autres conséquences bénéfiques, à savoir la présence certaine de plus de touristes et la possibilité d'obtenir deux jours fériés consécutifs en fêtant Noël, soit après le 14 juillet, soit après le 15 août. De plus cela éviterait deux réveillons consécutifs pas toujours bienvenus pour les panses et les foies délicats. Manque de chance, ces vœux ne sont pas exaucés et la jaune "A Lumaga" de continuer à faire la ronde sous la pluie, dans le froid, le brouillard et cernée de deuchistes grelottants.

          Bref, sur le coup de 9h30, ce dimanche 8 janvier, trente 2CV et dérivés, ainsi que le HY du club se retrouvent tout autour des halles de Saint-Clar. Pour maintenir la tradition des vœux, certains équipages se bisent, d'autres se saluent, mais tous témoignent du plaisir de se retrouver. Rapidement le "bistrot" d'Olivier fait recette et nombreux constatent l'absence de Céline  retenue au logis pour cause de gros "rube" de "cerbeau"!  Céline, prompt rétablissement!

          L'ambiance est débonnaire et les sourires sont de rigueur.

           Le thème général de la ronde a trait à la gourmandise dans le monde. Avant de partir, certains (ne citons pas de noms) se lèchent déjà les babines imaginant de la chantilly dans le couscous ou sur les pizzas. Ce choix est d'autant plus courageux que nous sommes quand même dans le Gers, département réputé pour la bonne becquetance...

         Après quelques recommandations, à 10h15, le président, béret érubescent délicatement posé sur le crâne,  donne le signal du départ. Les deuchistes se ruent alors lentement vers les carrosses multicolores, désencombrent les  rues de la cité et prennent bruyamment la direction de Peyrecave, le pied léger sur l'accélérateur.

            Au cours des quinze premiers kilomètres, les citroënnistes peuvent se délecter de la beauté des paysages gersois malheureusement peu mis en valeur aujourd'hui, eu égard à la grisaille du ciel. Quelle chance tout de même de rouler dans un si beau département!

           Chemin faisant, les carrosses découvrent la première crèche représentant une scène de repas pantagruélique au Maroc. Magnifique crèche mais point d'odeur de tagine, de méchoui ou de harira, la soupe coutumière du ramadan.

          Après avoir salué quelques motards qui avaient sorti leurs "mobylettes", le cortège continue alors vers Mansonville, commune frontalière avec le Gers et située dans le Tarn et Garonne Dans un magnifique tableau, la crèche du village évoque la nourriture en France, en général, mettant particulièrement en exergue le Pays Basque et ses fameux piments d'Espelette, qui eux aussi, ne s'accordent pas trop avec la chantilly, encore que... Et, pendant que certains deuchistes visitent la deuxième crèche érigée dans l'église, les autres palabrent et palabrent encore...

    

            Alors que les moteurs n'ont pas eu le temps de refroidir,  en empruntant la D 953, les titines parviennent à Saint-Antoine et sont transportées au Pérou. où, parait-il, Lima est l'enfer des ânes, le purgatoire des maris et le paradis des femmes. La aussi, très belle réalisation axée sur la danse et l'incontournable ceviche, à base de poissons ou de fruits de mer!

          Les 2CV ne prennent pas racine à Saint-Antoine  et ne mettent d'ailleurs pas de temps pour rejoindre Plieux, fief de nos amis Serge et François. Ici plieusains et plieusaines ont représenté, avec élégance,  la Hollande sous toutes ses formes sans omettre les tulipes, le hareng et le bon fromage.

          Cependant, compte tenu de l'heure, les deuchistes ne s'éternisent pas devant cette crèche pourtant superbement réalisée. Ils ont faim, mais surtout, ils ont soif. Le jour du Seigneur,l'apéritif est sacré! Sans tarder, ils rejoignent la salle des fêtes aimablement prêtée par la municipalité et préparée, la veille par François et Sylvain. Devant une porte close pour l'instant, ils s'impatientent, certains frôlant la déshydratation. Par bonheur, Olivier ne tarde pas!

             Ambiance toute sympathique pour ce pique-nique dominical, au chaud! Poulet rôti du Gers, bien entendu, rôti de bovin castré, chips et autres conserves manufacturées fusent de toutes parts. Après s'être quelque peu "anisé" ou "vin cuité", le deuchiste s'en met plein la lampe, dans le dessein d'acquérir des forces pour la suite de la balade.

          Cependant, avant que les agapes ne débutent, mettant provisoirement fin à un certain cohu-bohu, Sylvain prend la parole pour rappeler que la prochaine Assemblée Générale aura lieu le 12 février, à Saint-Clar. Il compte sur une présence massive de 32 deuchistes, aussi joyeux qu'aujourd'hui. Harangue terminée, sous une forte acclamation, sous des vivats endiablés, sous une "standing ovation" il parvient tout de même à rejoindre sa place afin de déguster le "clupéa harengus" amoureusement préparé par sa tendre trésorière.

          Soudain, le calme revient, demi silence seulement perturbé par le bruit des couverts et des mandibules... Puis, les premières bouchées avalées, l'ambiance devient légèrement plus sonore. Les bavards entrent en action jusqu'à ce qu'au dessert soit proposée la galette très appréciée.. Encore quelques discussions, une petite visite dans les lieux d'aisances et c'est le départ vers la cinquième crèche, celle de Castet-Arrouy représentant l'Inde.

          Ici, en jouant sur un effet de perspective, les réalisateurs de cette crèche ont parfaitement mis en valeur le Taj Mahal, joyau de l'architecture moghole, symbole de richesses... dans un pays où nombre de citoyens ont faim...

           Il faut déplorer cependant l'attitude de quelques galapiats, de quelques gougnafiers venus détériorer, de nuit, des éléments de cette crèche.

          A Flamarens, sixième étape, la crèche est construite dans les ruines de l'église, située près du château. Elle représente l'Italie. Félicitations à l'architecte  qui, outre la pizzeria, n'a pas oublié les petites culottes pendues aux fenêtres...

Ici aussi, bref arrêt: hormis Nounours, tout le monde a sorti sa doudoune.

          Avant dernière étape: les deuchistes se retrouvent à Gimbrède, domaine de l'amie Marly venue passer ici quelques jours d'hiver moins rigoureux qu'en Suède. Dans ce village, gimbrédois et doises évoquent le Mexique, sa musique, ses sombréros, la sieste, les cactus, etc. Très belle mise en scène!

          Il est presque dix sept heures: il reste encore à découvrir la crèche de Miradoux, mais, auparavant, une pause s'impose. Pour Christiane, comme chaque année, il ne saurait être question que les 2CV passent devant chez elle sans s'arrêter. En effet, comme chaque année, elle a préparé un goûter pantagruélique, propre à satisfaire tous les palais. Pour la circonstance, elle a même un peu poussé les murs de sa maison! Mille fois merci Christiane!

         Pris par le temps et ne désirant pas rouler de nuit, le narrateur n'a pas poussé ses 135 jusqu'à Miradoux dont la crèche  représente l'Espagne. Par contre, informations prises auprès de plus courageux, cette crèche fut également très appréciée! La paella, le flamenco, le taureau: rien ne fut oubliée!

        Sur le coup de dix huit heures, après avoir "créché" toute la journée, les 32 deuchistes désirent retrouver la leur. Ravis de cette agréable journée, bien qu'un peu maussade, les 32 deuchistes se quittent avec le sourire d'autant qu'ils savent pertinemment que la "revoyure" est proche. Ils se donnent rendez-vous le 12 février pour l'Assemblée Générale du club!

                                                                                                     Rédaction: J & T