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LE 32 DEUCHE CLUB

LA BOURSE D'ECHANGES 2022

11 Novembre 2022 , Rédigé par Le 32 Deuche Club

       

  En ce samedi 3 décembre, Sylvain, soucieux, anxieux, tourmenté, la bordure de calvitie  ébouriffée, la tête en poire à lavement, le pyjama fripé, les yeux à la recherche de quelque monture, l'humeur à la limite de l’irascibilité, regrette de devoir se lever car il sait qu'une rude journée l'attend. En fait,  il s'inquiète de la parfaite réussite de la préparation, ce jour, de la  bourse d'échanges organisée le lendemain. Cette nuit, ses pérégrinations nocturnes, dans les bras de Morphée, n'ont certainement pas frôlé la volupté ...

          Son pressentiment se confirme. Au moment où il enfile sa chaussette  gauche, en mal de rapiéçage, à hauteur du "digitus secundus pedis", une communication émanant d'un des membres du club, lui apprend que la salle dans laquelle doit avoir lieu la bourse est actuellement occupée par l'école de tennis de la cité. et que "l'envahisseur" ne daigne pas lever l'ancre dans l'immédiat.

          "Couvre-cheffé" de rouge, il se dépêche vers la maison communale oubliant, dans sa colère, que cette sérieuse administration n'œuvre pas le samedi. Par bonheur, il croise le premier magistrat, journal sous le bras droit, baguette sous le gauche et lui confie ses déboires et sa déconvenue. A l'issue d'une brève homélie logomachique dont les politiques ont le secret, l'édile règle le souci. Sylvain, très tendu, accepte le consensus établi avec  "l'éducateur sportif" très détendu... La salle sera libre à 10h30, temps suffisant pour que les citroënistes présents, dans l'attente, se délectent d'une "bistouille" sans eau de vie, accompagnée d'une succulente brioche pâtissée par Tati Amour.

          La salle des fêtes de Saint-Clar possède une qualité: elle existe! Cependant, pour toute manifestation, il convient d'en agrémenter l'intérieur afin de lui ôter son caractère austère. Aussi, à l'heure convenue, avant même que les enfants aient plié le filet, les deuchistes entrent en action car il s'agit, dans un premier temps, de monter une Tangara, non pas un passereau, mais une voiture sur une estrade. Bien qu'il ait toute confiance en ses camarades, Jacques, l'heureux propriétaire de cette dite Tangara, se fait quelques soucis... Il sera vite rasséréné à l'issue de cet exercice musculaire, bref, mais intense!

           L'épreuve la plus difficile se présente maintenant: il faut disposer dans la salle les tables qui serviront d'étals aux vendeurs. Non seulement ces servantes sont lourdes, mais, de plus, elles sont dotées d'un système de piètement pas très pratique à déployer. Les emplacements étant attribués, il y a lieu alors de suivre le plan établi depuis plusieurs années avec l'ami excel. L'expérience aidant, avant midi, les premiers marchands peuvent installer leurs reliques!

          La main-d’œuvre, fatiguée, pour une remise en forme rapide, n'envisage plus qu'une bonne sustentation stomacale précédée d'un léger "purgatif". Comme toujours l'intendance suit. Avec plaisir, Céline, "barmaid de circonstance"  assure le service en proposant un apéritif "chipsé", "arachidé", "chorizé" et même plus, puis chacun d'ouvrir sa glacière pour savourer les œufs durs, le rôti froid, le camembert coulant... et tout, et tout et tout de manière à ce que les tirelires à langoustes soient bien calées pour affronter l'après midi de travail, beaucoup moins éreintant.

          Vers 14 heures, l'appel au secours ayant été entendu, les bénévoles arrivent pour finaliser le travail et alors que certains s'attachent à ordonnancer ce qui demain sera la salle à manger des visiteurs, d'autres, en particulier la féminine engeance, s'affaire à la décoration proprement dite, c'est à dire à "l'érection" de l'arbre de noël et à son ornementation.

         Dans la bonne humeur générale, Jean Pierre et Daniel, aidés de quelques acolytes bénévoles s'attachent à monter le stand des pièces détachées du club. Sylvain, quant à lui, entre autres activités, met en place "the sandwich caravan", laquelle sera tenue, de mains de maitres, par Pascal et Jean Luc, chevronnés en la matière!

    

          Avant 17 heures, les premiers exposants prennent place et, il est heureux de constater que, parmi eux, jeunes et moins jeunes cohabitent avec bonheur! Il est heureux de voir la jolie Aurélie prendre place non loin du gentil papy moustachu. Ce tableau émouvant ressemble à un grand-père et sa petite fille.

          Vers 19 heures, la salle est prête pour la 23ème bourse d'échanges. Malgré les contrariétés matinales déjà oubliées, Sylvain, le président, arbore un franc sourire avant de confier les clefs du local à "Nounours" qui en assurera la garde durant la nuit et de trainer quelques unes de ses ouailles à Magnas pour le traditionnel repas du téléthon.

          Après avoir dégusté la daube, il reste un détail à régler: la décoration de la 2CV du Père Noël. Monique et Céline s'en chargent, pour le plus grand bonheur des petits saint-clarais qui ne pourraient concevoir le personnage ailleurs que dans une "2 pattes".

          La journée a été longue: et pourtant ce ne fut que le prélude à un copieux dimanche!

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          Dimanche 4 décembre, sept heures du matin: la salle des fêtes  et ses abords immédiats sont en effervescence. En effet arrivent les exposants qui ont décidé de monter leur stand à l'extérieur, les premiers acheteurs, quelques couche-tard, quelques badauds... bref une faune inhabituelle à cette heure là à Saint-Clar.

          A l'intérieur, "le personnel" du 32 Deuche est déjà à pied d’œuvre. Tel un petit chef excité, en donnant des consignes très précises, Ghislaine, la trésorière, distribue les sous-caisses. Elle parait d'autant plus stressée qu'un  affreux rigolo de kermesse a commis l’outrecuidance de garer sa voiture sur son chemin et que le triste sire refuse de déplacer l'objet du délit.  

         Ghislaine, en colère, ça relève de Feydeau!... Et, ce n'est que lorsque le rideau se baisse que le désopilant plaisantin consent à re-positionner son carrosse sur une aire idoine. Dans les coulisses, la trésorière arbore enfin un semblant de sourire. 

       Au fil de la matinée, le nombre de visiteurs fluctue sans que ce ne soit jamais la cohue, mais force est de constater la réalisation de quelques échanges fructueux. Parmi les acheteurs de passage, quel plaisir de retrouver aussi  des têtes fidèles, tel Robert le sympathique président des Deudeuch du Ségala, tels quelques adhérents au Tacot's club gascon, tel qu'un ancien président...

  

        A l'extérieur, le parking des "anciennes" se remplit ce qui motive au moins les jeunes du club, chargés du "gardiennage" et de la circulation. Ils ont froid certes, mais, comme ils ont le sang chaud, cette compensation leur permet de garder le moral. Quant aux vendeurs, s'ils frissonnent quelque peu, ils se réchaufferont ce soir en ouvrant le tiroir-caisse😂.

        Cependant, au delà de ces considérations, quelle que soit la température, personne ne peut rester insensible à la superbe "berline" ramenée par Mathieu. Il a le chic pour dénicher ce genre de trésor!

              La matinée se déroule sans anicroche particulière si ce n'est que Ghislaine s'inquiète  du trop lent écoulement des billets de repas qu'elle avait préparés et paquetés minutieusement, au grand dam d'amazoniens se retournant dans leur tombe en oyant le bruit strident des tronçonneuses mutilant leurs forêts...

            Quant aux ticket de sandwichs, il en est de même. Les prévisions ont été trop optimistes. Le club n'a peut-être pas pris en compte la délicate situation financière actuelle de la population.

            Sur le coup de midi, la salle des ventes se désertifie petit à petit au profit d'une forme de déjeuner, puis se ré-emplit lentement d'une nouvelle clientèle en phase de digestion. Les chalands nonchalants lambinent entre les étals toujours à la recherche de l'introuvable ou de l'originalité.

            Le responsable du stand du club constate avec bonheur qu'il a enregistré quelques nouvelles adhésions. Il se réjouit d'entendre que celles-ci ne sont que la résultante de la réputation de convivialité du club. Cette renommée dépasse, parait-il, largement les limites du département!

            A coup sûr, les nouveaux adhérents, les "bleus" ne seront pas déçus et pourront faire tourner leurs bicylindres en bonne compagnie, et ce, dès la prochaine sortie, à savoir la ronde des crèches. Une bonne occasion pour eux de s'intégrer au club en trinquant, en ce début d'année!

            Vers 17heures, les étals se vident peu à peu, le public disparait à pas comptés. Commence alors le travail le plus rébarbatif du week-end, à savoir le rangement et le nettoyage de la salle afin de la restituer décemment. Pour avoir piétiné toute la journée, nombre de deuchistes sont harassés, fatigués, épuisés. Qu'importe, ils ont rempli leur mission de bénévolat auprès du club au sein duquel ils se sentent bien. Quant à Ghislaine, rigoureuse, avant même de retrouver la quiétude de sa demeure, elle se lance dans les comptes car les chiffres n'attendent pas.

        Au cours de cette bourse à l'ambiance débonnaire, il fut cependant regrettable de constater, une fois de plus, l'absence du correspondant local de "La Dépêche"... Peut-être était-il en Ukraine?

         Quoi qu'il en soit, Sylvain, le président, peut se féliciter d'avoir mobilisé ses troupes pour cette manifestation tant attendue tous les ans. Il ne lui reste plus maintenant qu'à élaborer le plan prévisionnel d'aussi bons moments en 2023. En attendant, bonnes fêtes à tous!!!!

                                                                                            Rédaction: J & T

 

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