POITIERS 2014
Jeudi 8 mai:
La cougar de TF1, le playmobil d'Antenne 2, les playboys et playgirls de BFM l'avaient annoncé: le 18ème rassemblement organisé par les 2CV du Poitou aurait lieu les 9, 10 et 11 mai 2014.
A la suite de cette information de première importance, une poignée de 32 deuchistes décide d'effectuer le déplacement vers "la ville aux cents clochers". Cinq couples partiront le 8 au matin tandis que le sixième rejoindra le 9 au soir, après une rude journée de travail.
A neuf heures pétantes, à Nérac, premier lieu de rendez-vous, il ne manque plus que le Président, qui, peut-être trop détendu, s'est égaré dans la campagne gersoise l'obligeant ainsi à faire un long détour. Le "GPS" assis à sa droite a quelque peu déraillé...
C'est ainsi qu'avec le retard propre au club, le deuxième rendez-vous, à Marmande, est légèrement décalé. Ici attendent Rose et Daniel, en provenance d'Agen. Leur rencontre constitue un motif suffisant pour s'offrir un café au "zinc supermarkété" du coin. Un bon arabica savouré avec délectation, la première photo de groupe s'impose: il ne manque plus que Vanesaa et Stéphane pour représenter le club. Pour l'instant, nous sommes encore ici dans le Lot et Garonne.
Partant du principe que le club est en vacances, il a été convenu d'emprunter une route touristique qui, malgré ses méandres ne s'avèrera pas comme étant la plus longue. A l'unanimité, les "partants" ont choisi de traverser une partie du vignoble "Saint-Emilionais" ou ses environs immédiats, histoire d'apprendre à Nicole et Jacques ce que peut-être une vigne...
A quelques encablures de Marmande, nous traversons La Réole, commune fortifiée autour d'un prieuré et prenons la route en direction de Libourne passant par Sauveterre de Guyenne, Branne, Sainte-Terre, Vignonet, laissant à tribord Saint-Emilion, cité qui n'attend pas le 32 Deuche Club pour en faire la réputation. Nul n'ignore qu'ici le sang du seigneur possède une saveur particulière que même les chinois apprécient... malgré leur accoutumane au thé!
Les 2CV progressent au rythme lent "d'un tracteur de caravane" permettant ainsi aux autres de contempler à loisir la nature environnante, nature, pour l'heure bénie par le Dieu Hélios qui a décidé d'accorder, aujourd'hui, quelques rayons lumineux. Les départementales serpentent au milieu des vignes. Parmi les ceps parfaitement taillés apparaissent parfois de somptueuses "cases" de pierre appelées ici communément "chateaux". Au sein de ce splendide paysage, à un train de sénateur, nous parvenons à Libourne, pas trop encombrée et rejoignons Galgon où les 2CV réclament une mise à niveau des réservoirs. Ce mini convoi chevronné attire le regard des clients de la grande épicerie locale... dont certains donneraient cher pour faire un tour de Deuche!
Les convoitises terminées, les "titines" continuent sur la D 18, en direction de la N 10, nationale dépourvue de poids lourds aujourd'hui pour cause de jour férié. Nos "titines" roulent alors sur un billard qui les mène, quelques kilomètres plus loin, sur l'aire de repos de Bédenac, côté est. Après les voitures, il convient de mettre également à niveau les panses des conducteurs et des passagers. Ce pique-nique ensoleillé sent bon les vacances... Comme de coutume, il ne manque rien sur la table...
Il ne reste plus "grosso-modo" que quelques deux cents kilomètres à faire, ce qui permet d'entrevoir une arrivée à Poitiers, plus précisément au camping municipal de Saint-Benoit, en milieu d'après-midi. Afin d'atteindre cet objectif, le convoi lève l'ancre au quart d'heure avant quatorze heures: il ne tardera pas à quitter la Gironde pour traverser un coin de Charente Maritime, à hauteur de Chevanceaux. C'est d'ailleurs dans cette commune que se situe le "sommet" de tout le sud du département (154m), près de la limite administrative de la Charente. La Deuche présidentielle, le tracteur en l'occurence, possède du répondant: elle franchit ce "sommet" sans difficulté.
Après avoir emprunté la rocade d'Angoulême, laissant sur la droite les usines "Leroy Somer", au premier plan, et la cathédrale Saint-Pierre au sommet de la ville, nous parvenons sur l'aire de repos de l'Eglantier sis sur la commune de Ruffec. Il est précisément quinze heures, ce que les ennemis de Charles Martel, personnage assez connu dans la contrée, dénommaient l'heure du Kawa... Puisqu'il en est ainsi, les bicylindres s'arrêtent estimant que la "bistouille" s'avère indispensable pour les conducteurs. L'arabica laisse place à l'expresso... et les Deuches de reprendre paisiblement la route jusqu'à Poitiers à l'issue d'une petite demi-heure d'arrêt.
Une reconnaissance préliminaire du parcours par l'un des membres du voyage permet de ne pas s'empêtrer dans la capitale de la Vienne. Le vil énergumène, mal coiffé, cheveux trop longs, conduit la troupe directement au camping: il est précisément 16h20 lorsque le 32 Deuche Club passe les portes de ce lieu de villégiature qui s'avèrera malheureusement trop temporaire.
Quelques membres du club local avertis de notre arrivée nous ouvrent les portes du camping. Au delà de sympathiques mots d'accueil, nous remarquons, en particulier, le HY "camping-carisé" du Président. Arrivés les seconds, après les bordelais, nous possédons encore de nombreuses possibilité pour nous implanter: la proximité de bornes électriques fixe notre choix et chacun de fixer méthodiquement ses sardines pour un plus grand confort à venir. D'un commun accord, nous affichons 'haut et fort' le 32 Deuche Club, nos emblèmes fortement "scotchés" à un très fin "pylône" métallique par une soudure " made in Jacques."
Sur cette aire de camping, seules les 2CV et leurs cousines germaines sont admises.
Compte tenu de l'expérience du club en matière de camping, les tentes sont rapidement montées et chacun de s'accorder un peu de temps pour visiter les lieux. Bien que la concentration n'ait pas encore commencé, le séjour s'annonce idyllique.
Vers dix neuf heures, un regroupement spontané s'effectue autour de la sainte table... c'est l'heure de l'apéritif suivie, une heure plus tard, du dîner au cours duquel nous avons la visite de quelques "huiles" du club local dont le super Dany, internationalement connu dans le monde deuchiste.
Puis, avant que les paupières ne se ferment, nous effectuons une promenade pédestre dans le vieux Saint-Benoit, le centre du bourg ne manquant pas de charme.
Vendredi 9 mai
Jean-Pierre se lève dès l'aube pour acheter des croissants, bien appréciés par les "gras-matineux" qui, une fois toilette faite, retournent sur les lieux visités la veille au soir afin de mieux découvrir ce qui était caché dans la pénombre.
A midi, le "32" est invité à Buxerolles, chez un couple de deuchistes poitevins. Les 2CV gersoises se garent sur le trottoir attenant à ce qui peut-être considéré comme un "micro musée" de la Deuche. Du jardin au salon, du garage à la chambre du petit Marius, il y en a partout ou presque. Ici, les deuchistes du "Nord" reçoivent les sudistes: il s'avère qu'ils possèdent la même passion et, par conséquent, le même vocabulaire mais avec un accent différent... La Deuche "Couyon", se traduisant par la Deuche "con"... et vice -versa!
Dans le souci de soulager les hôtes, Daniel, en véritable maître-queux, résussit parfaitement les grillades qui font de ce repas une déjeuner simple mais festif. Il suffit de voir les visages radieux pour s'en convaincre.!
Une fois n'est pas coutume. Le "32" consacre un peu de son temps à la brocante, plus précisément à la visite du centre Emmaüs de Poitiers. Ici Nicole, par por hasard, craque pour un vieux livre tandis que "l'hirsute", soudain pris par une pulsion, échange quelques menues monnaies contre une machine à écrire Royal datant des années 1920. Une superbe affaire compte tenu de l'état de l'appareil.
La concentration débute officiellement ce soir: une balade s'impose au milieu des voitures nouvellement arrivées, la plupart laissée dans leur jus. Tandis que les portes du Mac Deuche souvrent, un poitevin se bat avec un cardan récalcitrant qui, pour l'instant immobilise sa camionnette..
Pour les 2CV du Poitou, le Mac Deuche constitue un point rentable dans le sens où une certaine clientèle se sent attirée par le bar au point de ne plus pouvoir le quitter. C'est ainsi qu'après une nuit d'absorbtion immodérée de "jus houbloné", déambulent ça et là des chaussures à bascule...
Le Mac Deuche offre une autre particularité: les frites "désurgelées" y sont excellentes. Elles accompagneront, en partie, le fabuleux foie gras préparé par Nicole et servi en toasts, à l'heure qui convient... A cette heure précise, Dany parvient à quitter sa cuisine pour venir déguster l'une des spécialités gersoises, l'appréciant à sa juste mesure.
Samedi 10 mai
Le 32 Deuche club a pris son rythme de croisière. Avant dix heures, tout le monde est prêt pour la promenade pédestre, sauf, Vanessa qui s'accorde une légère grasse matinée: il est vrai qu'avec Stéphane, elle est arrivée relativement tard la veille, bien que l'Acadeuche "boudouesque" ait ronflé plus que de raison.
Vers quatorze heures, roadbook en main, nous attaquons le rallye, malheureusement sous une légère pluie, mais en toute diléttante. De crainte de s'égarer, nous délaissons un peu la paysage où des éléments particuliers sont à reconnaître... Quelques points en moins, mais qu'importe d'autant que, dans les épreuves d'adresse Daniel se dévoile comme un concurrent redoutable, sans même avoir recours à la moindre tricherie...
Le retour programmé du rallye s'étale sur une petite heure, les moins pressés arrivant, comme par enchantement, les derniers. Débutent alors les filouteries avant que ne soit rendue officiellement "la copie". Tels de futurs bacheliers en quête de la meilleure note, les deuchistes copient les éventuelles erreurs de leurs collègues, faisant forcément plus confiance aux gens du cru... En fait, l'ambiance débonnaire tourne franchement à la rigolade... à proximité du Mac Deuche, dans l'attente du dîner.
Contrariant les plus optimistes, le ciel pleure encore un peu. Il incite les organisateurs, malgré eux, à recouvrir la scène sur laquelle vont se produire deux groupes de rock plus ou moins appréciés, mais cependant sympathiques. Le repas, quant à lui, se déroule dans une ambiance toute deuchiste, dîner pendant lequel, entre deux bouchées, fusent quelques plaisanteries. Et la soirée passe ainsi jusqu'au coucher sur le coup de une heure du matin, alors que la basse et la batterie résonnent encore.
(PS): un reportage fait par FR3 peut-être consulté à l'adresse suivante:
http://poitou-charentes.france3.fr/2014/05/11/des-mordus-de-la-deuche-reunis-saint-benoit-86-474469.html