LA RONDE DES CRECHES 2011/2012
En ce début 2012, comme de coutume, les 32 deuchistes ont tenu à constater, de visu, dans quelles conditions les citoyens du canton de Miradoux avaient mis le petit Jésus dans la crèche en cette période de la nativité. Cette activité, largement répandue en France, se pratique généralement dans le cercle restreint du cocon familial, sauf dans ce coin de Lomagne où elle se fait au vu et au su de tout le monde, échappant ainsi à une certaine discrétion, pour le plus grand bien des villages du canton qui bénéficient alors d’une fréquentation inaccoutumée.
La note d’organisation de la sortie a fixé le rendez-vous de cette ronde à Sempesserre, village natal de Joseph Lagrange, général d’Empire qui, entre autre, en fin stratège, déploya ses talents lors des campagnes napoléoniennes. Quel que soit leur point de départ, vingt neuf trente 32 deuchistes répondent présents à l'heure convenue avec leur famille ou leurs amis: pour certains, tels les toulousains et les cornebarriens, le réveil fut matinal! C'est, dans un premier temps, l'heure des meilleurs souhaits de bonne année, de bonne santé et le moment de constater, non sans une certaine amertume, qu'un intrus s'est glissé dans le club... Mais, renseignements pris, il ne s'agit en fait que d'un gag dont notre cher Sylvain a le secret.
Force est de remarquer rapidement que les 32 deuchistes ne seront pas les seuls a effectuer cette ronde. Au cours du périple à venir il faudra synchroniser les visites de manière à laisser aux troisième et quatrième âges "autocarés" une petite place pour profiter de ce spectacle "hard" dont les gaulois et gauloises sont si friands. L'affluence de ce type de manifestation implique donc un certain respect du sens de la visite.
Dans la crèche sempesserroise, Marius, Fanny et César siègent autour de la table du bar de la Marine. Comme les années précédentes, cette réalisation a fière allure, encore que, dans leur souci du détail, les artisans de cette scène en ont oublié un, relativement important: il manque sur le meuble quadrupède la sacro-sainte bouteille de Pastis sans qui les beloteurs seraient, depuis longtemps, morts de déshydratation... ce qui d'ailleurs ne saurait être le cas des 32 Deuchistes: en effet, à bord du HY, le Président a prévu un café réconfortant que nul ne refuse compte-tenu de la température ambiante.
C'est vers dix heures que le convoi se forme et prend
la route en direction de Sainte-Mère où les artistes du coin ont réalisé une reconstitution du fameux "Il était une fois dans l'ouest". A l'évidence, entre les deux communes, les bicylindres
n'ont pas eu le temps de surchauffer... par contre, la scène présentée, tirée de l'un des meilleurs westerns spaghetti que le cinéma nous ait offert, a comme une odeur de souffre... Heureusement,
il parait que le Petit Jésus n'a jamais présenté d'allergie à ce type de chalcogène.
A Castet Arrouy, le 32 Deuche monopolise la chaussée. Il rend visite à un personnage hors du commun, le sieur Robin des bois, qui, selon la légende, était un brigand au grand coeur vivant dans la forêt de Sherwood et de Barnsdale. Habile braconnier, mais aussi défenseur des opprimés, il détroussait les riches au profit des pauvres. Après une rapide visite de cette crèche, certains ayant profité des murs de clôture en pierre pour apaiser un manque d'étanchéité, les Deuches reprennent la route: elles se dirigent maintenant vers Plieux.
Ici la crèche est située en contrebas du château, propriété de l'écrivain Renaud Camus depuis 1992, château dans lequel il organise parfois des expositions d'art contemporain.
La crèche, à l'honneur de Fanfan la Tulipe, rappelle le cranté Gérard Philippe et la pulpeuse Gina LolloBrigida, la comédienne abondamment "poumonée"... Cependant, malgré tout le soin apporté à sa réalisation il y lieu de noter, comme d'ailleurs pour les autres crèches, que nous sommes bien loin de toute notion religieuse... Le Jésus doit se retourner dans sa tombe...
Conformément aux horaires envisagés, les randonneurs deuchisés se retrouvent aux alentours de midi sous la halle de Saint-Clar, histoire de bien montrer aux Saint-clarais que le club existe toujours! Guylène, quant à elle, pour ce dernier tronçon de route, a testé le confort et le silence du HY. Ses attentes n'ont pas été déçues!
Avant de rejoindre la salle de l'ail pour le déjeuner
"piqueniquestre", les conversations vont bon train autour d'une météo un peu capricieuse tandis que les invités découvrent, chez le primeur local, l'ail local, fierté de la commune.
A midi pétant s'ouvrent par enchantement les portes du réfectoire de circonstance: "les boites à langoustes" crient famine. Et alors que chacun se dirige vers le bar pour déguster l'apéritif offert par le club, l'assemblée assiste à l'arrivée de deux personnages. Le premier se nomme David Taupiac. Maire de la cité, il vient partager le verre de l'amitié avec les 32 deuchistes marquant ainsi son attachement à leur association. Il ne faudra d'ailleurs guère insister pour qu'il partage le repas.
Le second, certainement moins sympathique, se nomme
François Baroin: envoyé par le bon Nicolas, il vient personnellement collecter la "Deuchedîme"(1) instituée de longue date et confirmée lors de l'assemblée générale 2011. En récoltant cet
"impôt", François sourit du comportement des français, toujours le même, quelles que soient les circonstances... Il a d'abord affaire aux bons payeurs, ceux qui règlent spontanément leurs dettes:
c'est la majorité. Il assiste ensuite au spectacle affligeant des porte-monnaie cadenassés où le conjoint fait semblant de chercher quelques pièces dans une double poche tandis que la conjointe,
simultanément, se "tripotaille" le corps en quête d'un éventuel billet dissimulé en un lieu secret. Ces contorsions féminines laissent François pensif: elles lui rappellent celles des mama-bentz
qui, au marché de Kpalimé, cachent leurs CFA au fond d'un bonnet mammaire plus ou moins bien garni. Enfin, François repère une troisième catégorie: "les harpagons", ceux qui, malgré les rappels,
s'obstinent à ne pas payer et envers lesquels il n'ira pas pleurnicher le moindre centime...car François estime que son rôle de "Deuchedîmeur" (1) ne doit pas être assimilé à celui d'un
quémandeur!
Le repas connaît l'ambiance habituelle des rencontres deuchistes. Dans les assiettes aux denrées souvent partagées, le poulet fermier rivalise avec celui du supermarché, le saucisson halal côtoie le pur porc, la saucisse de Strasbourg fréquente celle de Toulouse et le camembert de Camembert sympathise avec le fromage pyrénéen. Mais après tout, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse et surtout la satisfaction de faire plaisir!
Comme souvent, le dessert repose sur les épaules de Nicole D dont la qualité des choux à la crème n'a rien à envier à celle des meilleurs pâtissiers. En la matière, elle peut certainement donner des leçons à Marmiton.fr et à tous ses copains... Elle mérite le titre de "maman" du 32 Deuche Club tant elle veille sur le régal des adhérents! Mille fois merci, chère Nicole!
Le sortir de la salle de l'ail implique le sortir des parapluies. Malgré toutes les supplications matinales, le ciel se met à pleurer. Aussi, eu égard à ces conditions, la balade qui mène de Peyrecave à Miradoux, via Saint-Antoine et Flamarens, ne s'éternise pas bien que, là encore, il faille remarquer le remarquable travail accompli par les bénévoles des communes concernées.
C'est après avoir rendu visite à Don Camillo que, frigorifiés, les 32 deuchistes se séparent. Les uns se disent un franc "au revoir". Certains , peut-être pris d'une envie impérieuse, s'échappent en catimini...
Quoi qu'il en soit, tout le monde a passé une
excellente journée et chacun de regretter sincèrement l'absence de nos amis montois qui, fortement "gastroentérités", ont préféré rester dans leur crèche. Souhaitons qu'ils soient présents lors
de l'édition prochaine!
(1) Cf article intitulé "Réflexion(s)...sur la Deuche" du 17 mai 2011.
BOURSE D'ECHANGES A SAINT-CLAR (04/12/11)
Samedi 3 décembre:
Dès dix heures, une certaine agitation règne autour de la salle des fêtes
de Saint-Clar, agitation avivée par la présence de nombreuses 2CV ou dérivés. En effet, tous les membres du conseil d'administration du 32 Deuche Club ainsi que quelques autres adhérents se
sont donnés rendez-vous pour la mise en place de la bourse d'échanges programmée le lendemain. En fait, cette bourse constitue une des composantes des fêtes de Noël de la commune, les autres,
confiées à l'office du tourisme, se traduisant par la fête de l'arbre et le marché de Noël.
Ce "rancard" a pour objectif de donner à la salle des fêtes un aspect commercial tout en restant accueillante pour les visiteurs.
Pour cette onzième édition de la bourse, les 32 deuchistes
présents ne manquent pas d'expérience: chacun connaît parfaitement ses attributions, lesquelles se traduisent le plus souvent, du moins pour les hommes, par du travail de manutention. Aussi,
est-il nécessaire, tel le chevalier partant au combat avec sa cote de mailles, d'adopter le costume ad hoc... Les auscitains n'hésitent pas à quitter l'habit d'Auch pour une tenue plus appropriée
et tout le monde se met au labeur, sauf, bien entendu, le chroniqueur de service... qui lui, dans le cadre de sa mission, tel le petit rapporteur, rend compte honnêtement des moindres faits et
gestes de ses "camarades travailleurs".
Le thème retenu pour cette journée a trait à l'Ami 6 dont on célèbre cette année le 50ème anniversaire.. Qu'a cela ne tienne! La première tâche consiste donc à mettre à l'honneur ce véhicule emblématique en hissant l'Ami 6 présidentielle sur la scène de la salle. C'est ici qu'intervient le savoir-faire 32 deuchiste: l'un conduit, les autres guident (pas toujours à l'unisson...), d'autres tirent... d'autres contemplent cet exercice à priori périlleux, mais mûrement réfléchi.
Pendant ce temps, les dames ne restent pas tout à fait inactives. Dans l'attente du positionnement définitif de cette fameuse Ami 6, elles entretiennent leurs muscles masticateurs par une conversation soutenue mettant parfois à rude épreuve les zygomatiques.
Lorsqu'elles peuvent intervenir plus concrètement,
elle commencent la décoration de la salle en apportant une attention toute particulière à la disposition des boules (de Noël), ce qui d'ailleurs ne s'avère pas un prétexte suffisant pour
interrompre leurs causeries... Bref, quoi qu'il en soit, elles atteignent l'objectif fixé.
Parallèlement, dans l'ombre, à quelques encablures de là, René, le "Bocuse" du Club et Marie-Claire, son incomparable commis de cuisine, mijotent un cassoulet qui, d'après les premiers relents perçus à la ronde, devrait s'avérer sans pareil. Minutieusement, ce duo de choc applique tout son savoir-faire pour la plus grande satisfaction des convives à venir.
Dans la salle des fêtes, le travail continue. Les musclés mettent en place les tables qui feront office
d'étals pour les marchands de demain. Quant à lui, Guillaume, le tribun deuchiste, se rend à l'office du tourisme en vue de répondre en direct à un animateur de Sud-Radio. Avec sa verge verve habituelle, il est chargé de faire la publicité de la manifestation bien au delà des limites du département. L'extrait ci-après prouve, s'il en
était besoin, qu'il ne manque pas de faconde.
BALADE VERS BARBOTAN
Ci-après, vous pourrez lire l'article de la Dépêche relatif à la sortie à Barbotan (édition du vendredi 25 novembre 2011).
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Partis d'Auch de bon matin, une vingtaine de 2 CV, quelques Méhari et un fourgon HY assurant l'intendance ont fait une balade gersoise en passant par Jégun et Vic-Fezensac pour une première étape « petit-déjeuner ». Le 32 Deuche-Club, avec sa centaine d'adhérents et dont le siège est à Saint-Clar (Gers), aime regrouper tous ses amateurs de ce genre de véhicule. Après un café bien chaud préparé par les organisateurs pris sur le parking des Ets Louit à Vic-Fezensac, une visite très rapide des arènes en raison du mauvais temps, les voilà, ils repartent en direction d'Eauze, toutes sirènes au vent, pour terminer leur périple à Barbotan-les-Thermes, autour d'une bonne table, une visite de chais et, peut-être, une bonne sieste. Le soir, c'était un retour par le chemin des écoliers en passant par Condom pour voir les nouveaux Mousquetaires sur la place Saint-Pierre.
BALADE EN BAS ARMAGNAC
Remerciements à Maurice, alias Momo, pour la rédaction de cet article. Il a spontanément suppléé le scribe habituel. Merci également à Rose pour les photographies.
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Départ 8h30 du parking du Centre Leclerc à Auch, sous la direction de Jean-Louis. Nous passons par Jégun (et sa célèbre foire aux vins en août) pour rejoindre Vic-Fezensac et nous retrouver sur le parking de Carrefour Market pour la pause café en compagnie de l'escorte présidentielle (Olivier au volant du HY en compagnie de Florence) venant de Saint-Clar.
Puis nous nous dirigeons vers les arènes (Temple du Toro Bravo pour la féria de Pentecôte) pour la traditionnelle photo au pied de la statue de Ruiz Miguel, matador emblématique de Vic.
Puis, sous la direction de notre ami Lambert, nous rejoignons la capitale élusate sous un ciel gris et pluvieux en direction du domaine (Château de Millet) où nous attend la famille Dèche, vignerons récoltants. Il nous présente son exploitation et nous nous dirigeons vers le chai principal, ancienne étable qui a vu d'abord les boeufs pour travailler les terres, puis la mécanisation avec les tracteurs. Les boeufs cédant la place aux vaches puis arriva "la vache folle" et le troupeau fur vendu. Donc cette étable, avec ses deux rigoles (une pour les boeufs au milieu, puis une pour les vaches en bout) céda la place à ce merveilleux chai de vieillissement des Armagnacs élaborés selon la distillation en continue, différente de la distillation cognaçaise qui se fait en deux chauffes. Au premier étage (ancien fenil) sont entreposés les armagnacs jeunes (production annuelle de 40 fûts de 400l chacun).
La distillation se fait le première semaine de décembre, donnant lieu à des repas traditionnels autour de l'alambic.
Puis nous rejoignons la salle d'accueil pour déguster les vins blancs de pays des Côtes de Gascogne et les flocs blancs et rosés sous l'explication très professionnelle de Monsieur Dèche.
Le temps étant toujours pluvieux, nous nous installons dans un grand chai où nous partageons notre repas en compagnie de la famille Dèche qui nous offre les vins pour agrémenter nos victuailles.
Après ces merveilleux moments de convivialité, nous prenons congé de nos hôtes pour nous diriger vers Barbotan les Thermes en longeant le lac de l'Uby. Nous visitons les thermes sous la houlette de deux dames. On soigne ici les problèmes rhumatismaux et veineux dans des installations modernes et innovantes. Depuis le XVIème siècle (Henri IV, Richelieu) les eaux et les boues sont utilisées. Dans le parc thermal poussent palmiers bananiers et surtout les lotus roses de l'étang. Aprés deux heures de visite, nous nous retrouvons sur le parking où le Président Olivier remercie nos deux amis qui ont mis sur pied cette balade. Puis vient le moment de la séparation pour rejoindre nos domiciles.
Journée très intéressante et enrichissante.
Nous en redemandons!
BOURSE D'ECHANGES 2011
D'ors et déjà, réservez votre dimanche 4 décembre pour passer une excellente journée à Saint Clar où l'office du Tourisme organise la journée de l'arbre, et le marché de Noël. Le 32 Deuche Club, quant à lui, organise sa traditionnelle bourse d'échanges de pièces de 2CV et dérivés, à la salle des fêtes de la commune.
Possibilité de se restaurer sur place au prix de 15€ le repas.
BALADE A ANCIZAN
Pour définir le programme de ce week-end, Guy a
utilisé une procédure analogue à la note de service, courante dans notre chère administration, système
de note où tout est expliqué dans le moindre détail et grâce à laquelle l'exécutant n'a plus qu'à exécuter. Rédigée par un sbire, la NDS est généralement signée par une autorité qui, pour bien
marquer sa supposée supériorité, se permet souvent d'ajouter une virgule à droite ou à gauche, laissant parfois passer d'énormes fautes d'ortaugrafffe.
Dans le cas présent, Guy a cumulé les fonctions de rédacteur rigoureux et de signataire averti: c'est dire que son affaire a été mûrement réfléchie!
Conformément aux consignes de sa fameuse note, les 32 deuchistes se retrouvent donc sur le parking de Lagarassic le samedi 10 à 8h30. Encore imbibée du goût du dentifrice post petit-déjeuner les langues se délient en attendant le départ de la randonnée à 8h 45 précises. Dans un souci de sécurité, Jean Pierre vérifie ses fusibles afin que ses lumières fonctionnent parfaitement, oubliant qu'au sein du 32 Deuche Club, il n'était entouré que de diodes électroluminescentes au rayonnement intense...
Au départ d'Auch, le groupe se compose de vingt quatre bicylindres, d'un Berlingo, palliatif à la défaillance inopinée d'une 2CV et d'un confortable camping-car appartenant à un magnifique toutou blanc qui, en ce jour, a décidé de promener ses maîtres. S'il en avait été autrement, les propriétaires auraient sorti le cabot en 2CV... Trêve de plaisanterie, la colonie deuchiste se partage en groupes de cinq à six voitures et le premier peloton prend la route en direction de Pavie pour se scinder par erreur au premier carrefour venu... Notre ami Claude avait l'oeil plus braqué sur le compteur de sa rutilante méhari que sur les panneaux indicateurs. Cet égarement ne dure que quelques minutes et les bolides reprennent leur chemin respectant scrupuleusement les limitations de vitesse. Ils traversent d'abord Pavie... Masseube... Lannemezan et parviennent, dans les temps impartis, à La Barthe de Neste où la pause café est planifiée. Les deuches ont changé de département: les pneus foulent maintenant le sol des Hautes Pyrénées.
Olivier, en bon Président, soucieux du bien-être de ses ouailles, a transporté l'arabica et les pâtisseries qui l'accompagnent. Et chacun de se servir entre deux palabres. Parallèlement, ceux dont le taux d'étanchéité tend vers le zéro en profitent pour effectuer une vidange apaisante dans les installations entretenues du jardin public local.
C'est à La Barthe de Neste que rejoint l'ami Marcel, adhérent du club de longue date mais qui, habitant loin de la "portion centrale", ne participe que très rarement aux sorties. A n'en pas douter, les quelques heures passées avec la compagnie saint-claraise lui donneront l'envie de sortir un peu plus de sa tanière.
Tel que le prévoit la note de service, la balade se poursuit d'abord en direction de Sarrancolin et du col de Beyrède. Dans la montée du col, sur une pente de l'ordre de 8%, avec certains passages à plus de 10%, les leviers de vitesse oscillent entre la première et la seconde. Si les conducteurs restent concentrés sur le volant, les passagers quant à eux, eu égard à la faible vitesse, peuvent contempler à loisir le magnifique paysage boisé sur lequel les ombres des résineux dessinent des vagues diaprées par le soleil.
A quelques encablures du col, celle dont la couleur des yeux est assortie à la couleur de sa 2CV tombe en panne. Peut-être plus attirés par les charmes de Marly que par ceux de sa voiture, les mécaniciens ne manquent pas... Les airbags semblent en bon état, le châssis aussi... Les freins posent problème: en attendant qu'ils refroidissent, la guimbarde doit rester sur place.
Au sommet du col, à 1417 mètres, les voitures ont chaud... certains
radiateurs bouillent presque... une aération style "capots ouverts" s'impose!
Après une longue pause contemplative face à un magnifique panorama, les estomacs prennent le commandement: ils imposent un déplacement vers un lieu ombragé, la mise sur pied des salles à manger et l'ouverture des glacières auquel succède l'apéritif gracieusement offert par Marcel. Les succulents amuse-gueules proposés ouvrent un peu plus les appétits.
Le pique-nique, consiste en un échange de mets, chaque cuisinière ayant, comme d'habitude, beaucoup plus préparé que pour ses propres besoins. Chacun ressort rassasié d'autant que Nicole, notre pâtissière irremplaçable, n'a pas oublié de ramener des choux dans des quantités hors du raisonnable. Ainsi, de crainte de ne rien gaspiller, les 32 deuchistes se goinfrent en remerciant Nicole, d'une part, et l'inventeur de la crème pâtissière, d'autre part. C'est donc complètement repues que certaines attaquent une promenade apaisante dans les bras de Morphée.
Conformément aux consignes, les deuchistes lèvent l'ancre vers 15 h, certains ne pouvant s'empêcher, avant de rejoindre l'asphalte, de gambader deuchement sur les vertes pâtures pentues au mépris total de leur monture. Effectivement, telle une clef intelligente, la 2CV passe partout...
A l'issue de cette démonstration, le cortège prend la direction d'Ancizan en empruntant d'abord une route forestière fort agréable puis continue à grimper pour atteindre le lac de Payolle. Les plus courageux, pédestrement, font le tour du lac: d'autres se contentent de regarder le paysage ou de considérer avec attention toute estivante se présentant à leur regard...
Les bonnes choses étant toujours éphémères, il convient, vers 16h 30, de rejoindre Ancizan où la nuit est programmée au Home Pyrénéen. A l'issue de cette nuit, cet établissement fermera ses portes, dans l'attente d'un promoteur qui saura, sans coup férir, rentabiliser ce lieu...
La prise en compte des chambres ne pose pas de problèmes particuliers... quoique...
Lits faits et frimousses dépoussiérées, les 32 deuchistes se retrouvent vers 19 h dans l'un des patios de la maison pour partager encore le verre de l'amitié et faire le bilan d'une journée fort agréable. Après cette heure passée à discuter, mais surtout à plaisanter, il est temps de dîner!
Ancienne construction à caractère religieux, le Home Pyrénéen ressemble à une école des années 50, celle où le poêle à charbon trônait au fond de la classe. Ainsi, pour rejoindre la salle à manger qui tient plus lieu de réfectoire que de la cantine de chez Bocuse, il y lieu de traverser une cour ressemblant à s'y méprendre à une cour de récréation surveillée par un jeune bipède ensoutané dont la présence des garnements perturbe la lecture de son bréviaire.
Dans cette austère pitancerie, l'ambiance de ce dîner n'a rien à envier aux repas traditionnels du club. Chacun y va de ses histoires de potache à un âge où les garçons ne regardent pas encore sous les jupes des filles. Et, pour joindre l'exemple à la parole, notre cher Président d'honneur ne peut s'empêcher de glisser sur la rampe de l'escalier, exercice toujours prohibé mais dont l'interdiction a été moult fois bravée...
Il n'est pas encore 23h lorsque les plus "vertueux" vont faire dormir les yeux... Les débauchés, quant à eux, repoussent cet exercice périlleux à une heure plus tardive et profitent du calme de la nuit ancizaine pour se lancer à la recherche d'un éventuel estaminet... Peine perdue!
Après une nuit plus ou moins bonne, après une nuit plus ou moins courte, les deuchistes se retrouvent dans le même réfectoire pour un copieux petit déjeuner.
A l'issue de ces agapes matinales, le cortège citroënesque se dirige alors vers le musée de la mine à Vielle Aure où, dès la descente de voiture, une photo de groupe s'impose dans cet écrin montagnard.
Pour visiter la mine, ancienne mine de manganèse,
obligation est faite de se casquer et c'est ainsi que le 32 Deuche Club ressemble subitement à une bande de playmobil endimanchés et décontractés à souhait. Ils le seront beaucoup moins au sortir
de la mine où, au delà de la difficulté de la visite, ils auront pris conscience des conditions de travail calamiteuses des anciens...
Après cette visite très intéressante, la prochaine étape se situe au sommet du col d'Azet qui culmine à 1580 m. Malheureusement le ciel gris et le vent n'incitent pas à pique-niquer sur place. Les bolides attaquent alors lentement la descente vers le lac de Loudenvielle. En arrivant au bord de l'eau, ce long convoi constitue un spectacle pour les badauds "estivement" chemisés.
Ce dernier repas dominical se partage au bord de la Neste mélodieuse et se termine, à l'heure du café, aux thermes où une faune avide d'affichage ne tient pas à cacher sa présence en ces lieux si idylliques pour le bien-être du corps... et peut-être de l'âme.
Le départ en direction d'Auch est quelque peu retardé tant les 32 deuchistes peinent à se séparer. Cependant, la note de service prévoyait un retour à la maison: il y a donc lieu d'exécuter...
En matière d'organisation de balades, Guy n'en
est pas à son coup d'essai! Encore une fois, grâce à lui, ce week-end sur les hauteurs pyrénéennes restera gravé à tout jamais dans les esprits. Au nom de tous, qu'il en soit ici vivement
remercié!
LA GASCO-DEUCHE 2011
Vendredi 19 août:
Lorsqu'ils prennent l'apéritif, sur le coup de vingt heures, sur le stade de rugby de Saint-Clar, les 32 deuchistes présents peuvent avoir le sentiment d'avoir passé une rude journée afin de préparer au mieux l'arrivée des deuchistes décidés à participer à la 3ème Gasco-Deuche. En effet, il a fallu transformer, sous une température avoisinant les 40°, un espace sportif en une sphère ludique. Pour la cause, les messieurs partagent les tâches de force, les dames quant à elles, s'occupent des petits détails d'importance, ce genre de travail leur permettant d'effectuer simultanément un état de régularisation au sujet des derniers potins de Lomagne...
Avant le déjeuner, le chapiteau du club est monté: il servira d'aire d'accueil. L'après midi, tout le monde met la main à la pâte pour installer tables, bancs, sono, buvette, chaque opération étant souvent entrecoupée d'un grand verre d'eau bien fraîche ou d'une brève pause divertissante.
La chaleur justifiant certainement ce retard inhabituel, ce n'est qu'en fin d'après-midi que les premiers deuchistes se présentent: ce sont les membres du club des Deuch des Gaves Réunis qui s'installent en coin de stade, aux ordres de leur sympathique président, lequel, pour la circonstance, a mis de l'ordre dans sa toison, peut-être pour donner l'exemple au trésorier du 32 Deuche Club: mais ce dernier avait une circonstance atténuante!
Le dîner frugal mais succulent préparé par les maîtres
Daniel et Sylvain ne s'éternise pas. Cependant, avant de faire sommeiller les yeux, les deuchistes attendent l'arrivée de la chère Angélique, spécialement venue de Paris pour découvrir le Gers,
les gersois en général et la Gasco-Deuche en particulier.
Samedi 20 août:
Alors que le "camp" se réveille lentement, Pierre-Yves est
aux fourneaux: il prépare le petit-déjeuner pour une population dont il n'est pas certain qu'elle ait passé la nuit dans le plus grand silence que puisse réserver la campagne gersoise... Nombreux
sont ceux qui n'oublieront pas les pleurs du petit Marius...ou le tapage d'autres bringueurs...
Le stade se remplit: avant la grande balade de la journée, un bref comptage permettra de recenser 92 voitures parmi lesquelles celle d'un helvète "égaré" dans le Gers: sans coup férir, il fera une large publicité de la Gasco-Deuche auprès de son cercle relationnel. Dès lors, il parait certain que la 4ème édition verra la présence de nombreux petits suisses.
Alors que les deuchistes se retrouvent et palabrent avant le départ, les Miss du club vendent les tee-shirt conçus pour ce rassemblement tandis que le trésorier et son adjoint encaissent le montant des inscriptions encore impayées. Les affaires vont bien: les protagonistes paraissent ravis... La Gasco-Deuche va commencer dans quelques instants!
Respectant le quart d'heure gascon, Pierre-Yves réunit toutes les voitures afin de rappeler les consignes de sécurité et de décrire sommairement le trajet dont le plan figure sur la plaquette remise à chaque participant.
A 10h 15, les turbines vrombissent, les lions sont lâchés... et forment rapidement une longue chenille qui s'étendra sur plus de deux kilomètres. En attendant, la garde du site est confiée à Christian qui, pour sa première Gasco-Deuche, n'en verra malheureusement pas tous les aspects.
En quittant le stade, le convoi coloré et bruyant prend la direction du centre ville pour le traditionnel tour de la place des halles, et ce, pour le plus grand plaisir des saint-sclarais et des touristes de passage. Au sortir de la ville, guidé par les gendarmes de la brigade locale, puis par des motards bénévoles, il emprunte la départementale 40 qui le conduit tout d'abord à Gramont où l'architecture du village oblige tous les véhicules à se croiser: c'est ainsi que les premiers peuvent saluer les derniers et éventuellement opérer à quelques échanges de jet d'eau, histoire de pimenter l'ambiance de la journée.
Gramont, dont le nom d'origine était Agrimonte (le haut mont), est bâti sur un éperon rocheux dominant la valée de l'Arratz. Son château du XIIIème siècle, agrandi à la Renaissance, constitue un des fleurons de la Lomagne.
A travers monts et vallées, adrets à droite, ubacs à gauche, la chenille polychrome continue sa route en direction de Peyrecave, Flamarens, Miradoux et Castet-Arrouy, empruntant ici une partie du parcours de la ronde des crèches. Le soleil ardent colore le paysage d'ombres et de lumières, mettant en valeur tous les charmes du paysage. Les 2CV et leurs cousines dérivées se font un plaisir de rouler dans un tel écrin.
Après les champs de tournesol, vers 12h30,les deuchistes découvrent les vignes, particulièrement celles du domaine d'Arton où ils sont attendus par le maître des lieux.
Ce domaine de soixante hectares est situé sur le plateau de Lectoure, réputé pour sa lumière. Les vignes enracinées dans le "peyrusquet" y sont exposées au sud, devant les Pyrénées.
Monsieur Patrick de Montal présente d'abord sa propriété avant de scinder les deuchistes en deux groupes: le premier groupe attaque une dégustation sympathique tandis que le deuxième est confié à l'oenologue de la propriété qui dévoile certains secrets de fabrication du précieux vin issu des vignes locales. Après que les groupes soient passés dans les deux "ateliers", il est temps de faire manger les bouches dans les jardins du domaine. Des coffres des voitures jaillissent subitement des glacières et paniers sentant bien quelques spécialités régionales et le saucisson international...
Dans une ambiance débonnaire empreinte de
plaisanteries, les dentures et autres râteliers se mettent à "mandibuler" pour le plus grand bien des estomacs en attente de victuailles.
A l'issue d'une pause de plus de deux heures, la panse bien remplie, il est temps de continuer le circuit. Au sortir d'Arton, la caravane prend la D 45 qui mène à Castelnau d'Arbieu et à Saint-Clar où elle arrive vers 17h, heure de la totale décompression.
La majorité des Gasco-Deuchistes ne prennent pas
racine sur le site: ils reprennent le volant et se dirigent sans tarder vers la base de loisirs de Saint Clar pour une baignade réconfortante dans les eaux limpides du lac. D'autres, profitant de
la réduction temporaire de la population, se revigorent sous une bonne douche tandis qu'une troisième catégorie de personnages donne la priorité à la dégustation d'un jus de houblon bien frais à
la buvette tenue pour l'heure par nos amis Sylvain et Claude, cafetiers dans l'âme.
Vers 18h 30, alors que le traiteur commence à préparer les entrées, le petit train deuchiste, sous la houlette d'Angélique, déambule dans les allées du site: les enfants, petits ou grands, en redemandent. Parallèlement, l'orchestre, Murphy & Magic Tones, installe son matériel, accorde ses instruments, effectue différents réglages: encore une fois, Philippe, Jean-François, Luc, Pascal et Eric offriront un concert de qualité. Quant à Sylvain et Claude, responsables de l'atelier anti-déshydratation, ils ne chaument pas...
A 20h30, c'est l'heure de l'apéritif concert, l'heure de l'apéritif qu'on sert... Murphy attaque un morceau de Dutronc, présage d'une soirée rock, présage d'une soirée blues... Le bataillon de charme des serveuses emplit les verres du Kir made by Olivier and Pierre-Yves puis chacun passe à table. C'est le point de départ d'un repas surchauffé où tristes et moroses n'ont pas leur place... C'est le point de départ d'une fête deuchiste inoubliable, malheureusement ternie, sur le coup d'une heure du matin par une brève rafale de vent inattendue. Quelques toiles de tente, quelques tables ont volé: par bonheur les chapiteaux ont résisté! Par bonheur également la petite fille blessée ne l'a été que très légèrement. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
A l'évidence ce caprice d'Eole a mis un frein à la vêprée.
Dimanche 21 août:
Malgré les contrariétés de la veille, les deuchistes se réveillent allègres et joyeux, ne sacrifiant en aucun cas à la tradition du petit-déjeuner. Francis donne des bonnes nouvelles de sa fifille: après sept points au pied, elle a pu rentrer à son domicile et débutera l'année scolaire sans problème.
Un ciel gris, menaçant incite au démontage des tentes: il se fait,
dans le calme et la sérénité, avant dix heures, heure prévue pour la bénédiction des voitures et le départ d'une nouvelle balade.
Pour la circonstance, Benoit XVI, de retour d'un voyage mouvementé en Espagne, a envoyé à Saint-Clar un de ses adjoints, un sous-pape en quelque sorte. Il avait opté pour l'abbé Résina en 2010: il a désigné l'abbé Taillère en 2011.
Cet ecclésiastique, sympathique à souhait, juché sur
sa "sous-papa-mobile" bénit les deuchistes, les soixante dix voitures encore présentes et opère, en présence de David Taupiac, maire de la commune, au mariage d'un ami du 82 et de sa
fiancée aux charmes non dissimulés. Les mauvaises langues prétendent qu'elle ne manque pas d'air... Quoi qu'il en soit, la foule présente souhaite à ce nouveau couple beaucoup de bonheur et un
excellent voyage de noces, en bicylindre, évidemment!
A l'issue de cette émouvante cérémonie, le Président donne le départ de la balade. Sous un ciel redevenu bleu 2cv et dérivés se lancent sur un parcours d'une trentaine de kilomètres, parcours qui se termine à Saint-Clar sur la place de l'ail, après la montée infernale.
Visiblement satisfaits de ce week-end, les Gasco-deuchistes ne semblent pas vouloir se quitter. C'est la raison pour laquelle ils sont encore très nombreux au déjeuner dominical prouvant ainsi, à quelque acariâtre en mal de reconnaissance, que le 32 Deuche Club ne se renferme pas sur lui même, bien au contraire!
Ce repas se termine par une intervention du
Président du 2CV Club de France. Il dresse un bilan, plus que positif, de la Mondiale qui vient de se dérouler à Salbris
A n'en pas douter, la 3ème édition de la Gasco-Deuche a remporté un franc succès. Cependant, les organisateurs ont regretté l'absence de quelques irréductibles du club, empêchés par des problèmes de santé ou des ennuis familiaux. Ils souhaitent que ces désagréments s'arrangent rapidement.
Le 32 Deuche Club remercie la municipalité de
Saint-Clar et les nombreux sponsors sans qui cette manifestation n'aurait pu avoir lieu.
.
LA MONDIALE 2011
Ce diaporama donne un bref aperçu de quelques spécimens vus lors de la Mondiale 2011 à Salbris.
LE HY DU CLUB
Ce diaporama présente les grandes étapes de la rénovation du HY du 32 Deuche Club.
MONDIALE 2011 A SALBRIS (Loir et Cher)
La 19ème Rencontre Mondiale des Amis de la 2CV (19th World Meeting of 2cv Friends) s'est déroulée à Salbris du 26 au 31 juillet 2011. Ce rassemblement, 2ème du genre en France, le premier ayant eu lieu en 1987, a été organisé sous l'égide du 2cv Club de France.
A l'évidence, le 32 Deuche Club se devait d'être présent à cette gigantesque manifestation dans le but de côtoyer de très près le vaste monde de la 2cv, mais aussi de faire connaître le Gers en général et Saint-Clar en particulier. Pour ce, 18 équipages ont décidé de rejoindre le Loir et Cher.
Un tel déplacement ne s'improvisant pas, une réunion préparatoire avait eu lieu en juin chez Pierre-Yves et Céline afin de définir les modalités de départ et différents détails relatifs à la vie en "communauté" en terres solognotes. De cette assemblée, il ressort que le départ se fera en trois groupes, l'objectif étant de se retrouver le 26 au matin à l'entrée du site de la Mondiale.
Le premier groupe, "les conforteux", composé de trois équipages, quitte la Gascogne le 23 juillet pour rejoindre un gîte à Souvigny, charmant village situé à une trentaine de kilomètres de Salbris. Ils iront quotidiennement sur le site de la rencontre et seront plus particulièrement chargés d'effectuer les "courses", évitant ainsi aux "sédentaires" de trop longues files d'attente dans les "supermarkets salbrisiens".
Le deuxième groupe quitte Saint-Clar le 25 à quatre heures du matin. Ces "courageux", ces cinq lève-tôt, accompagnent Claude qui conduit le HY et dont c'est la première grande sortie.
Tout au long du parcours le HY se montre docile et
parvient sans encombre aux alentours immédiats de Salbris, malgré un détour de presque deux cents kilomètres, le "GPS pascalien" ayant quelque peu déraillé... D'après les premiers échos, ce
véhicule, sur la route, a remporté un franc succès, notamment auprès de la gent féminine, à moins que les bonjours et les appels de phare n'aient été adressés qu'au conducteur, toujours sensible
aux moindres égards à son encontre...
Le troisième groupe, "les somnoleux", après la "grasse matinée", prend la route à huit heures pour faire l'escale de nuit à Vatan avant de parvenir à Salbris le 26.
Le mardi 26, dès 7h 30, les "conforteux" prennent rang sur l'accotement de la nationale 20, à l'entrée de la ville, conscients qu'ils allaient devoir patienter, l'ouverture officielle étant fixée à 10h. Plantés sur place, ils profitent du spectacle offert par les 2cv provenant de toutes parts et échangent quelques propos avec les autres deuchistes placés dans les mêmes dispositions.
Vers 9h, la colonne qui s'étend maintenant sur plusieurs kilomètres, commence à avancer à très faible allure. Les deuchistes poussent nonchalamment leur carrosse appréciant que les prédictions météorologiques s'avèrent erronées. Bien que gris, le ciel ne pleure pas et la température reste clémente.
Alors que les "conforteux" s'approchent de l'entrée,
ils aperçoivent au loin le HY du club, en provenance du sud tout en constatant que les rues adjacentes à leur route sont remplies de bicylindres. En fait, les autorités, débordées par une telle
affluence, semblent les avoir délestés sur n'importe quelle surface bitumée: c'est ce que confirme Olivier au téléphone. Les "courageux" sont maintenant dispersés... Quant aux "somnoleux", à
cette heure, après un solide petit déjeuner, ils deuchent entre Vatan et Salbris, encore inconscients de ce qui les attend quelques kilomètres plus loin.
Le comité d'organisation, inspiré, a prévu une "zone tampon" avant que les deuches ne puissent entrer sur le site proprement dit. Cette zone, elle même partagée, offre deux accès à l'accueil: l'un est réservé aux "poids lourds" (HY, Camping-car... véhicules tractant une remorque), l'autre est dédiée aux deuches et dérivés. Par un heureux hasard, Claude le "courageux" ( et son HY) et Sylvain le "conforteux" (et sa 2cv remorquée) se rencontrent et s'arrangent pour rester accolés: ils rentreront les premiers sur le site et choisiront l'emplacement de tout le club. Quant aux autres, dispersés à souhait sur cette zone tampon, ils attendent patiemment leur tour pour en sortir... Les heures s'égrènent: c'est ainsi que "conforteux" et "courageux" se retrouvent sur le site vers 13h soit plus de cinq heures après leur arrivée à Salbris.
Les "somnoleux" quant à eux ne se laissent pas aller... A l'entrée de la ville, ils savourent l'apéritif se doutant qu'en parvenant sur le site, ils n'auront plus qu'à "mettre les pieds sous la table"...
L'emplacement trouvé par Claude et Sylvain s'avère idéal. Ils le balisent et commencent à vider le HY en attendant l'arrivée du reste
de la bande.
Pour le 32 Deuche Club, c'est maintenant que débute la "Mondiale": l'installation de la salle à manger s'impose, installation rapidement suivie du "dégoupillage" des glacières, du premier repas en commun sur le sol solognot et de l'échange des premières impressions desquelles il ressort clairement que l'organisation, en matière d'accueil, s'est laissée déborder de toutes parts.
Cette première journée mouvementée est consacrée à l'aménagement de l'emplacement du club. Pendant que "courageux" et "somnoleux" montent leurs tentes, le HY pavane fièrement tandis que de nombreuses deuches tournent en rond à la recherche d'un emplacement. Cette ronde infernale durera d'ailleurs une grande partie de la nuit. Par exemple, certains amis toulousains, arrivés à Salbris vers 14h, n'auront accès au site qu'à minuit et se verront contraints de camper hors-site, sur les terre-pleins de la ville et ce, malgré une pré-inscription en bonne et due forme.
Dès le mercredi 27, alors que nombreux sont ceux qui n'ont pas encore planté les sardines, les 32 deuchistes ont posé leurs marques. Ils adopteront un emploi du temps presque immuable pendant toute la concentration. En fait, ils navigueront dans le site à la recherche de la deuche qui sort de l'ordinaire, ils traîneront sur la zone commerciale ou resteront sur la "32 Deuche country" en position de farniente absolu.
Le site ressemble à un camping démesuré, village au sein duquel les tentes ont été posées en fonction de l'humeur des campeurs, dans un ordre débonnaire. Ici les mobil-home traditionnels sont remplacés par quelques caravanes plus ou moins deuchisées, par quelques HY aménagés voire d'autres "camionnettes" singulières. Les deuches colorées, garées entre ces abris temporaires égaient chaque emplacement, gaieté parfois amplifiée par une marrade donnant envie de partager de plus près les plaisanteries entendues. Au grand dam de certains, la population étrangère est surtout composée d'allemands et de hollandais, la proximité de leur pays d'origine expliquant cet état de fait. Cependant, à des degrés divers, toutes les nationalités européennes sont représentées. Il est vrai que nous sommes dans une Mondiale!
Il apparaît cependant regrettable que sur un site
dédié à la 2cv et ses cousines apparaissent de trop nombreuses voitures n'appartenant même pas à la gamme Citroën...
Au point de vue deuches et dérivés, force est de constater que les modèles extravagants se font rares. Certes, si le badaud peut parfois tomber en admiration devant telle ou telle réalisation hors du commun, il reste cependant sur sa faim... Il semblerait que, lors des "Nationales", plus de modèles stupéfiants et parfois rocambolesques soient présents...
La zone commerciale du site comprend quatre parties distinctes.
Les gargotes au sein desquelles les effluves de grillades se mélangent aux moules-frites ou à d'autres spécialités régionales sont assaillies dès 11h du matin et servent, presque en continu, jusqu'à une heure avancée de la nuit, à la plus grande joie de leurs propriétaires reluquant les tiroirs caisse.
Les marchands de pièces détachées ne désemplissent pas non plus. A une exception près (2CV-Méhari Club Cassis), tous les grands revendeurs sont présents, leurs étals faisant se délecter les amateurs de mécanique. Certains proposent quelques promotions; d'autres sont plus fermes sur les prix mais tous sont conscients qu'ils n'ont pas effectué le déplacement à Salbris pour rien...
Les marchands de gadgets à la gloire de la 2cv sont légion: tee-shirt, cartes postales, rammasse-poussières enrichiront les collectionneurs de pacotilles...
Enfin, le musée de la 2cv présente des pièces rares, notamment une 2cv en bois, grandeur nature, sculptée par Michel Robillard. Cette oeuvre d'art est réalisée en bois fruitier comme le poirier, le pommier, le noyer et le cerisier. Attenant à ce musée, Citroën propose également des véhicules prodigieux qui ont fait ou feront la gloire de la marque.
Avec une fréquentation de l'ordre de 7500 voitures et la présence de près de 20000 personnes cette concentration s'avère comme un grand succès, certainement digne du livre des records. Cependant, toute médaille ayant son revers, la circulation dans Salbris durant cette Mondiale, relève de celle d'une station balnéaire en pleine saison estivale: aux bouchons succèdent des bouchons, à la grande joie des piliers de bistrot qui se gargarisent de 2cv et de casse-poitrine, tandis que la Maréchaussée, lasse, fatiguée, harassée, exténuée, tente machinalement de diriger le flot de véhicules se présentant à chaque carrefour. Les gendarmes, certainement en nombre insuffisant, s'apparentent à des marionnettes "schtroumpfisées" revêtues d'un gilet jaune, le képi, quant à lui, ayant laissé place à une casquette positionnée parfois à la rappeur... Les deuchistes ayant osé traverser la ville pour se rendre à Chambord ou ailleurs ont bénéficié de ce spectacle cocasse. Au retour de leur périple, et parfois après des heures de queue, pied sur l'embrayage et l'accélérateur, bien que de nature optimiste, ils ont souvent douté de l'efficacité des moyens mis en place par la préfecture au sein de laquelle quelques hauts fonctionnaires, liés à leur bureau climatisé, moquetté, "multi-secrétarisé" n'ont pas su prendre conscience de l'importance d'une telle manifestation. Par bonheur, aucun incident majeur n'est venu perturber leurs perspectives d'avancement...
Au sein de cette faune estivante, le 32 Deuche Club, lorsqu'il se retrouve, s'attache à privilégier des moments de convivialité, particulièrement lors des dîners ou d'occasions particulières. C'est ainsi que l'anniversaire des "jumeaux" nés à un jour d'intervalle a été dignement fêté par un défilé de fatmas plus vraies que nature qui, après avoir mis l'ambiance sur la "32 Deuche country" se sont distinguées, sous la conduite de la gentille Angélique, sur le site en empruntant le petit train mis en place par notre compagnie nationale, train conduit par Bob Marley en personne.
Le soir suivant, bien après que la photo de groupe ait été prise, la visite inopinée d'énergumènes endimanchés provoque un moment d'hilarité lorsque notre célibataire de circonstance attache une importance toute particulière à des rondeurs artificielles... Les moralistes en sont encore tout retournés...
Cependant, les bons moment restent toujours éphémères.
Aussi, craignant les éventuels embouteillages de fin de manifestation, quelques "somnoleux" quittent Salbris le samedi matin. Les autres, "conforteux" et courageux", profitent encore pleinement de cette journée et démontent la "32 Deuche country" à partir de 18 heures avant de s'offrir un dernier dîner à la Mondiale, au restaurant du club de rugby local. Pendant ce démontage, la cerise sur le gâteau se présente. En effet le Président du 2CV club de France fait de la retape: s'adressant à Olivier, il souhaite franchement que le 32 Deuche Club ré-adhère à son association oubliant, à n'en pas douter, que lorsque le club lui a demandé une petite subvention pour la première Gasco-Deuche, il n'a même pas daigné répondre à la requête. Sachez, Monsieur le Président, que si la majorité des souvenirs s'estompe avec le temps, d'autres restent gravés à tout jamais!
A ce jour, il n'apparaît pas comme certain que tous
les 32 deuchistes présents à Salbris assistent à la prochaine Mondiale en Espagne. Cependant, tous sont satisfaits d'avoir pris part à une manifestation de telle envergure et de pouvoir
mentionner sur leur CV de deuchiste leur présence à Salbris, commune dont les habitants ne peuvent plus rien ignorer de la 2CV.