Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE 32 DEUCHE CLUB

BALADE A ANCIZAN

17 Septembre 2011 , Rédigé par Griss Publié dans #Automobiles

 

          Pour définir le programme de ce week-end, Guy a utilisé une procédure analogue à la note de service, courante dans notre chère administration, système de note où tout est expliqué dans le moindre détail et grâce à laquelle l'exécutant n'a plus qu'à exécuter. Rédigée par un sbire, la NDS est généralement signée par une autorité qui, pour bien marquer sa supposée supériorité, se permet souvent d'ajouter une virgule à droite ou à gauche, laissant parfois passer d'énormes fautes d'ortaugrafffe.

           Dans le cas présent, Guy a cumulé les fonctions de rédacteur rigoureux et de signataire averti: c'est dire que son affaire a été mûrement réfléchie!

         Conformément aux consignes de sa fameuse note, les 32 deuchistes se retrouvent donc sur le parking de Lagarassic le samedi 10 à 8h30. Encore imbibée du goût du dentifrice post petit-déjeuner les langues se délient en attendant le départ de la randonnée à 8h 45 précises. Dans un souci de sécurité, Jean Pierre vérifie ses fusibles afin que ses lumières fonctionnent parfaitement, oubliant qu'au sein du 32 Deuche Club, il n'était entouré que de diodes électroluminescentes au rayonnement intense...

DSCF9014          Au départ d'Auch, le groupe se compose de vingt quatre bicylindres, d'un Berlingo, palliatif à la défaillance inopinée d'une 2CV et d'un confortable camping-car appartenant à un magnifique toutou blanc qui, en ce jour, a décidé de promener ses maîtres. S'il en avait été autrement, les propriétaires auraient sorti le cabot en 2CV... Trêve de plaisanterie, la colonie deuchiste se partage en groupes de cinq à six voitures et le premier peloton prend la route en direction de Pavie pour se scinder par erreur au premier carrefour venu... Notre ami Claude avait l'oeil plus braqué sur le compteur de sa rutilante méhari que sur les panneaux indicateurs. Cet égarement ne dure que quelques minutes et les bolides reprennent leur chemin respectant scrupuleusement les limitations de vitesse. Ils traversent d'abord Pavie... Masseube... Lannemezan et parviennent, dans les temps impartis, à La Barthe de Neste où la pause café est planifiée. Les deuches ont changé de département: les pneus foulent maintenant le sol des Hautes Pyrénées.

          Olivier, en bon Président, soucieux du bien-être de ses ouailles, a transporté l'arabica et les pâtisseries qui l'accompagnent. Et chacun de se servir entre deux palabres. Parallèlement, ceux dont le taux d'étanchéité tend vers le zéro en profitent pour effectuer une vidange apaisante dans les installations entretenues du jardin public local.

                C'est à La Barthe de Neste que rejoint l'ami Marcel, adhérent du club de longue date mais qui, habitant loin de la "portion centrale", ne participe que très rarement aux sorties. A n'en pas douter, les quelques heures passées avec la compagnie saint-claraise lui donneront l'envie de sortir un peu plus de sa tanière.

DSCF9020          Tel que le prévoit la note de service, la balade se poursuit d'abord en direction de Sarrancolin et du col de Beyrède. Dans la montée du col, sur une pente de l'ordre de 8%, avec certains passages à plus de 10%, les leviers de vitesse oscillent entre la première et la seconde. Si les conducteurs restent concentrés sur le volant, les passagers quant à eux, eu égard à la faible vitesse, peuvent contempler à loisir le magnifique paysage boisé sur lequel les ombres des résineux dessinent des vagues diaprées par le soleil.

          A quelques encablures du col, celle dont la couleur des yeux est assortie à la couleur de sa 2CV tombe en panne. Peut-être plus attirés par les charmes de Marly que par ceux de sa voiture, les mécaniciens ne manquent pas... Les airbags semblent en bon état, le châssis aussi... Les freins posent problème: en attendant qu'ils refroidissent, la guimbarde doit rester sur place.

          Au sommet du col, à 1417 mètres, les voitures ont chaud... certains radiateurs bouillent presque... une aération style "capots ouverts" s'impose!      

DSCF9023

DSCF9029

          Après une longue pause contemplative face à un magnifique panorama, les estomacs prennent le commandement: ils imposent un déplacement vers un lieu ombragé, la mise sur pied des salles à manger et l'ouverture des glacières auquel succède l'apéritif gracieusement offert par Marcel. Les succulents amuse-gueules proposés ouvrent un peu plus les appétits.

          Le pique-nique, consiste en un échange de mets, chaque cuisinière ayant, comme d'habitude, beaucoup plus préparé que pour ses propres besoins. Chacun ressort rassasié d'autant que Nicole, notre pâtissière irremplaçable, n'a pas oublié de ramener des choux dans des quantités hors du raisonnable. Ainsi, de crainte de ne rien gaspiller, les 32 deuchistes se goinfrent en remerciant Nicole, d'une part, et l'inventeur de la crème pâtissière, d'autre part. C'est donc complètement repues que certaines attaquent une promenade apaisante dans les bras de Morphée.DSCF9052

DSCF9063DSCF9058          Conformément aux consignes, les deuchistes lèvent l'ancre vers 15 h, certains ne pouvant s'empêcher, avant de rejoindre l'asphalte, de gambader deuchement sur les vertes pâtures pentues au mépris total de leur monture. Effectivement, telle une clef intelligente, la 2CV passe partout...

                A l'issue de cette démonstration, le cortège prend la direction d'Ancizan en empruntant d'abord une route forestière fort agréable puis continue à grimper pour atteindre le lac de Payolle. Les plus courageux, pédestrement, font le tour du lac: d'autres se contentent de regarder le paysage ou de considérer avec attention toute estivante se présentant à leur regard... DSCF9070

DSCF9076

DSCF9084DSCF9085

          Les bonnes choses étant toujours éphémères, il convient, vers 16h 30, de rejoindre Ancizan où la nuit est programmée au Home Pyrénéen. A l'issue de cette nuit, cet établissement fermera ses portes, dans l'attente d'un promoteur qui saura, sans coup férir, rentabiliser ce lieu...

          La prise en compte des chambres ne pose pas de problèmes particuliers... quoique...

          Lits faits et frimousses dépoussiérées, les 32 deuchistes se retrouvent vers 19 h dans l'un des patios de la maison pour partager encore le verre de l'amitié et faire le bilan d'une journée fort agréable. Après cette heure passée à discuter, mais surtout à plaisanter, il est temps de dîner!

          Ancienne construction à caractère religieux, le Home Pyrénéen ressemble à une école des années 50, celle où le poêle à charbon trônait au fond de la classe. Ainsi, pour rejoindre la salle à manger qui tient plus lieu de réfectoire que de la cantine de chez Bocuse, il y lieu de traverser une cour ressemblant à s'y méprendre à une cour de récréation surveillée par un jeune bipède ensoutané dont la présence des garnements perturbe la lecture de son bréviaire.

                Dans cette austère pitancerie, l'ambiance de ce dîner n'a rien à envier aux repas traditionnels du club. Chacun y va de ses histoires de potache à un âge où les garçons ne regardent pas encore sous les jupes des filles. Et, pour joindre l'exemple à la parole, notre cher Président d'honneur ne peut s'empêcher de glisser sur la rampe de l'escalier, exercice toujours prohibé mais dont l'interdiction a été moult fois bravée...

DSCF9091

DSCF9102

DSCF9105

          Il n'est pas encore 23h lorsque les plus "vertueux" vont faire dormir les yeux... Les débauchés, quant à eux, repoussent cet exercice périlleux à une heure plus tardive et profitent du calme de la nuit ancizaine pour se lancer à la recherche d'un éventuel estaminet... Peine perdue!

          Après une nuit plus ou moins bonne, après une nuit plus ou moins courte, les deuchistes se retrouvent dans le même réfectoire pour un copieux petit déjeuner.

          A l'issue de ces agapes matinales, le cortège citroënesque se dirige alors vers le musée de la mine à Vielle Aure où, dès la descente de voiture, une photo de groupe s'impose dans cet écrin montagnard.

          Pour visiter la mine, ancienne mine de manganèse, obligation est faite de se casquer et c'est ainsi que le 32 Deuche Club ressemble subitement à une bande de playmobil endimanchés et décontractés à souhait. Ils le seront beaucoup moins au sortir de la mine où, au delà de la difficulté de la visite, ils auront pris conscience des conditions de travail calamiteuses des anciens...

DSCF9116DSCF9124         Après cette visite très intéressante, la prochaine étape se situe au sommet du col d'Azet qui culmine à 1580 m. Malheureusement le ciel gris et le vent n'incitent pas à pique-niquer sur place. Les bolides attaquent alors lentement la descente vers le lac de Loudenvielle. En arrivant au bord de l'eau, ce long convoi constitue un spectacle pour les badauds "estivement" chemisés.

          Ce dernier repas dominical se partage au bord de la Neste mélodieuse et se termine, à l'heure du café, aux thermes où une faune avide d'affichage ne tient pas à cacher sa présence en ces lieux si idylliques pour le bien-être du corps... et peut-être de l'âme.

           Le départ en direction d'Auch est quelque peu retardé tant les 32 deuchistes peinent à se séparer. Cependant, la note de service prévoyait un retour à la maison: il y a donc lieu d'exécuter...

           En matière d'organisation de balades, Guy n'en est pas à son coup d'essai! Encore une fois, grâce à lui, ce week-end sur les hauteurs pyrénéennes restera gravé à tout jamais dans les esprits. Au nom de tous, qu'il en soit ici vivement remercié!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article