CAUMONT SUR GARONNE: EDITION 2013

Vendredi 14 juin:

          Lorsque le 32 Deuche Club établit, lors de son assemblée générale, le calendrier prévisionnel de ses sorties, il y a deux dates qui s'imposent systématiquement: la ronde des crèches qui permet de se retrouver en début d'année et le rassemblement de Caumont sur Garonne, gage de week-end toujours réussi.

           Donc, pour ne pas faillir à la tradition, une quinzaine d'équipages n'a pas hésité à effectuer le déplacement vers Caumont afin de partager quelques heures de convivialité les 15 et 16 juin derniers. Compte tenu de contraintes personnelles, le 32 Deuche a rejoint le canton du Mas d'Agenais par petits groupes. Malheureusement, il a fallu noter quelques défections par rapport aux années précédentes, absences dues principalement à des problèmes de santé passagers que René R et Jacques G oublieront très vite.

          A Auch, le convoi, à l'origine, devait se composer de quatre équipages. En fait, à l'heure du départ, il est réduit à deux, Guy étant, au dernier moment, confronté à un problème de ventilateur, souci dont il se libèrera rapidement grâce à ses petites mains expertes en mécanique! Il parvient à rejoindre les deux premiers à hauteur de Valence sur Baïse et c'est ainsi que ce trio récupère à Condom Jacques S, qui au volant de sa superbe rouge, élégamment accessoirisée, s'en va découvrir cette concentration dont il a moult fois entendu parler mais à laquelle il n'a jamais participé.

          Vers dix huit heures, quatre 2CV gersoises entrent sur le terrain de football caumontais: elles y retrouvent leurs petites soeurs arrivées un peu plus tôt. Ce sont donc les retrouvailles avec Daniel, Rose, Philippe et Corinne qui eux ont déjà monté la tente. Ce sont également les retrouvailles avec Bernard et Claudette, couple de Dordogne, connu l'année précédente qui n'a pas oublié l'accueil que lui avait réservé le 32 Deuche Club autour du verre de l'amitié deuchiste. Les petits gestes engendrent parfois des retombées inattendues: c'est ainsi que Bernard, subjugué par l'ambiance du club, décide d'y adhérer. Sa superbe Méhari blanche rejoindra donc la flotte saint-claraise.

           L'expérience aidant, le campement est rapidement érigé: la fête peut commencer non sans auparavant s'accorder quelques instants d'admiration face à l'Acadeuche de Stéphane, petit chef d'oeuvre qu'il vient de réaliser et qui effectue à Caumont sa première sortie.

         La table est dressée: l'apéritif s'impose, apéro au cours duquel, Narcisse, comme d'habitude, monopolise la parole... mais qu'importe, son auditoire le connait parfaitement et n'hésite pas  parfois à le battre avec le bâton qu'il tend... juste histoire de plaisanter et d'ajouter ainsi aux bons moments quelques nouveaux instants de bons moments partagées avec Thierry qui, en hôté attentif, salue tous les deuchistes qui lui rendent visite.

               Parallèlement, pendant que les gosiers 'gersois" repoussent le phénomène de déshydratation dont ils allaient être victimes, nos amis landais du Club des Gaves Réunis se battent avec une "chic" qui ne veut pas démarrer.

          Le dîner "piqueniquestre" s'avère toujours aussi pantagruélique. Commencé de jour, il se terminera à la nuit noire, mais cependant pas trop tard car demain... il faut rouler!

Samedi 15 juin:

          Lorsqu'au lever du jour les matinaux vont satisfaire quelques besoins bien naturels, seules leurs oreilles sont perturbées par les ronflements émanant des toiles de tente humidifiées par la rosée printanière. La majorité du camp sommeille: Morphée ne sait plus où donner de la tête tant ses bras longilignes mais musclés sont encombrés.

          Ce n'est que petit à petit que ce camping improvisé commence à prendre vie. Vers 9 heures les premières voitures arrivent alors que certains petit-déjeunent encore. La confiture dégouline parfois par les trous des tartines... Quant à la "Chic" des landais, elle ne saurait tarder à démarrer... La bobine s'est refroidie, les cables des copains donnent un coup de fouet à une batterie récalcitrante, le carburateur est enfin propre, bref...elle doit "ronronner" dans les délais les plus brefs.

           Les formalités d'enregistrement sont rondement menées: il est vrai que le Deuche Caumont Club possède une certaine expérience en la matière: il est vrai qu'il en est à sa onzième édition. En moins d'une heure le stade est plein. Le badaud peut noter au passage la présence de quatre HY dont le moins beau, à coup sûr, n'est pas celui du 32 Deuche Club (Chauvinisme, quand tu nous tiens...) 160 voitures se présentent au départ: c'est dire le succès grandissant de cette concentration, succès dû à une équipe de choc qui ne compte pas son temps pour accueillir dignement les deuchistes venus de tout le sud-ouest.

           Le programme prévoit un départ de Caumont à 10 heures précises... Cependant, avant de prendre la route, une cérémonie s'impose. En effet, le Deuche Caumont Club vient de perdre un de ses adhérents, un mec serviable, souriant, disponible, bourré de qualités discrètes, bref, un type efficace, indispensable dans un club basé sur le bénévolat. Aussi, quelques minutes émouvantes lui sont accordées  en remerciement de son  dévouement au club. Les larmes des Deuches caumontais sont communicatives. Cette fête lui sera entièrement dédiée.

        C'est donc avec un léger retard que le convoi prend la route. Il sera mené par la "camionnette" des bordelais et fermement guidé par une joyeuse bande de motards avertis et efficaces. Pour quitter Caumont, chacun y va de son avertisseur... Par bonheur le cortège coloré ne passe pas près du cimetière car, par le bruits attirés, les morts auraient ressuscité.

        L'itinéraire est clair et presque net: il s'agit aujourd'hui de rejoindre Casteljaloux, cité distante de vingt deux kilomètres... Le périple final comptera une centaine de "bornes" dans un magnifique paysage enrobé d'une température idéale: ciel grisonnant mais optimiste, quiétude de la température. Bref, des conditions idéales pour une balade champêtre qui conduit, dans un premier temps au château de Moncassin, haut lieu de la commune du même nom. Les verdoyants paysages traversés donnent une impression de calme, de farniente, de vacances...

          A Moncassin, les derniers du convoi sont accueillis par les premiers, qui, Canon, Pentax et autres Nikon en main fusillent des Deuches et encore des Deuches, comme s'ils n'en avaient jamais vues... Encore un  moment prodigieux d'autant que l'arrêt dans cette commune ne sera pas commun!

          Privilégiés, les touristes du jour garent leurs carrosses autour de l'église et rejoignent, pédestrement, à vitesse de sénateur, le château haut perché, imposante masure du XVIIIème siècle dont la toiture témoigne, pour le moins, d'un parfait entretien. Quant au double vitrage, il fut certainement l'objet de conflit (s) avec les "Bâtiments de France", organisme doté d'architectes peut-être compétents,  parfois conseilleurs, souvent technocrates, mais jamais payeurs...

          A coup sûr, si Dominique avait trainé ses guêtres et tout son attirail... dans ces murs centenaires, il y aurait trouvé un confort au moins identique à celui de la suite 2806...et au moins égal à celui des hôtels du Nord...

          Quoi qu'il en soit, ce château ne peut laisser insensible: il laisse subodorer l'attachement de ses propriétaitaires à cette une superbe bâtisse érigée de mains de maîtres par des maçons  et autres manuels soucieux du travail bien fait  . Que ces chatelains soient ici remerciés de leur hospitalité!!!

          Parallèlement, certains deuchistes plus attirés par les bons crus que par les vieilles pierres, se dirigent vers les chais... Eux non plus ne seront pas déçus de leur visite et certains de se délester de menus euros pour quelques bouteilles millésimées.

          Il est maintenant presque treize heures. Si les réservoirs des Deuches restent encore silencieux, il n'en est pas de même des estomacs de leurs propriétaires. L'organisation avait prévu ce phénomène bien naturel. Aussi, le cortège reprend la route pour un paradis ombragé, mélange de centre de vacances et de résidence pour handicapés. Mais parfois la route présente quelques embûches... Quelques passages sablonneux réveillent des amortisseurs plus habitués aux routes asphaltées, quand ce n'est pas aux plateaux lustrés de remorques "camping-car tractées"... signe certain d'une hiérarchie naissante mais illusoire dans le monde de la Deuche, le vrai deuchiste étant celui qui conduit son bicylindre et non pas celui qui se contente de bien le montrer...

          Arrivé à bon port, c'est à l'ombre de son HY que le 32 Deuche décide de piquer-niquer, malheureusement sans Bernard et Claudette qui n'ont pas encore intégré le "groupir gersois". Qu'à cela ne tienne... A l'issue du déjeuner cette fois non pas gargantuesque, mais pantagruélique, ils rejoignent le groupe.

         La pause "repas " relativement large permet au chasseur d'images de se balader entre les  chassis des bipèdes et les chassis chevronnés et de constater, au passage, que certains ne manquent pas de charme ... Trève de plaisanteries, cet arrêt "déjeuner" s'avère également bénéfique pour les fervents de la courte sieste post jouissance stomacale.

           Par petits groupes, les 160 véhicules prennent le chemin du retour aux alentours de quinze heures. Par des routes parfaitement asphaltées, ils rejoignent cette fois un sous-bois, à proximité d'un lac. Une pause confortable permet alors à  certains de continuer la digestion ou d'en entamer une nouvelle à l'issue du goûter beurré et chocolaté parfois plus que de raison. D'autres optent pour un jus de houblon dont les qualités médicinales ne sont plus à démontrer...

          Vers 17 heures, le convoi reprend l'Axe "Casteljaloux - Marmande" pour rejoindre le campement caumontais. Cet intermède avant le dîner s'avère être le prélude à une soirée de fête. Les hommes se font "beaux", les dames se pomponnent, et pratiquement tous se parent de bleu et blanc, thème de la soirée.

          Cette année, le Deuch Caumont a changé son dispositif. En effet, tous les convives prennent l'apéritif dans la salle des fêtes alors que le repas est servi sous chapiteau. Si l'ambiance générale est à la convivialité, il est dommage que deux compères aient choisi l'heure de la sangria pour régler entre eux un vieux contentieux... Par bonheur, bien que l'altercation fut musclée, elle resta relativement discrète et n'eut guère d'influence sur la climat de la soirée, axé avant tout sur les sourires et la bonne humeur celle ci se traduisant, en particulier, pour le 32 Deuche Club par un présent au Président du club local.

          A l'issue d'une excellent repas, les couche-tôt rejoignèrent leur banète vers minuit, les couche-tard s'accordant deux ou trois heures de fête supplémentaires.

Dimanche 16 juin:  

           Les campeurs s'accordent une grâce matinée alors que les bénévoles du club recevant sont à pied d'oeuvre dès six heures du matin. Malgré la fatigue accumulée la veille, ils se doivent de rangerle matériel de la "salle à manger" afin d'offrir le petit déjeuner dominical dans des conditions confortables. Thierry et sa bande n'écoutent pas leurs muscles: ils travaillent sans relache et tandis que les deuchistes venus de loin quittent Caumont ravis de cette concentration, les autres se rassemblent vers dix heures pour une nouvelle ballade improvisée. Il reste encore au moins une cinquantaine d'équipages.

           Les premiers kilomètres mènent à Casteljaloux, plus précisément aux pompes à essence du supermarché local. Après que les pleins aient été faits, le convoi se disperse. Les amoureux du bitume partent d'un côté, les pistards de l'autre. Dans une forêt digne d'un décor landais, ces derniers affrontent le sable et ses pièges. Par bonheur, les 2CV ne sont pas lourdes à pousser...

          A l'issue de ces kilomètres plus ou moins ombragés, les deux catégories de deuchistes se retouvent au détour d'un chemin, entre des vallons plus ou moins colorés, témoins du relief de cet estival décor champêtre. Le bleu du lac se mêle à celui du ciel, le bleu du ciel offre à ce moment deuchiste une lumière de bonheur... Comme quoi, le paradis sur terre existe parfois....

          Cette trop courte promenade bicylindrée se termine vers 13 heures par un dernier pique-nique pris encore en commun. A 14 heures, les aurevoirs commencent... Le village perçoit ceux des carrosses chevronnés au travers de coups de klaxon que leur adressent les "pilotes" ravis d'un tel week-end en terres Lot et Garonnaises, lesquels pilotes se promettent de revenir l'année prochaine: il en est au moins ainsi de la part des 32 deuchistes qui, lors de leur AG 2O14 positionneront, en premier, sur leur calendrier, le rassemblement de Caumont.