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LE 32 DEUCHE CLUB

ESCAPADE EN TERRES D'AVEYRON

6 Septembre 2023 , Rédigé par Le 32 Deuche Club

             Vendredi 8 septembre:

        Au sein du 32 Deuche Club, s'il est un couple qui sait combiner les sorties, c'est bien celui constitué par les amoureux de Mauvezin. La joyeuse polka au Portugal et, dernièrement, la java Bréchoise constituent de fameux exemples.

            Martine écrit la partition musicale et Jean-Pierre, baguette en main, tel un Jean-Claude Casadesus endiablé, bat la mesure afin de métamorphoser une simple balade en une harmonieuse ballade.

            C'est ainsi que cet excellent duo mélomane a décidé de faire se trémousser quelques membre du club dans les Terres d'Aveyron en cette deuxième fin de semaine septembrale. Et, conformément aux consignes "webement" diffusées, le concerto débute à Beaumont de Lomagne, en Toscane française, où a lieu le rassemblement des participants.

            Généralement, les associations se retrouvent souvent soit au café, à droite de l'église, soit près du terrain de pétanque, soit... soit... au pied d'un édifice quelconque.  Le 32 Deuche Club déroge à la tradition puisque les membres se donnent fréquemment rendez-vous sur un parking de grande surface et, aujourd'hui, en l’occurrence, sur l'aire de stationnement de l'Inter-Marché beaumontois. C'est ici que s'échangent les derniers potins... alors que le vice-président et Nounours profitent de cet interlude pour approvisionner leurs équidés motorisés.

 

          Respectant parfaitement les horaires chaque deuchiste enfourche sa monture et se glisse, en empruntant la D928, dans le convoi qui mène d'abord à Montech, dans le Quercy, puis à Montauban, ville réputée pour ses foufounettes et enfin à Caussade dont les chevaliers du fiel ont mis en valeur les remarquables qualités des branlaïres de l'EDF... Ici, sur le parking du Carrefour Market, les retrouvailles avec ceux venant d''horizons divers se matérialisent autour du café et de la brioche amoureusement préparés par Taty et Olivier.
          Et, comme le 32 deuchiste n'est pas sectaire, il accueille même les landais...

               La pause à Caussade ne s'éternise pas car la compositrice et le maestro ont envisagé un circuit touristique fort agréable qui passe d'abord par Caylus, agglomération réputée par son terrain d'entrainement militaire, parfois véritable piste aux étoiles les jours de manœuvres... puis ralentissement à Mémer, à ne pas confondre avec "Mémère", commune rurale située dans le sud-ouest du Burkina Fasso. De là, à Rignac, pause déjeuner avec, en ouverture, un apéritif bien mérité qu'offre Céline avec son éternel sourire! Cet intermède permet de se remémorer les fabuleux paysages traversés, la sérénité des sites et la quiétude qui y règne. Quant aux 2Cv, elles soufflent un peu!

              A l'issue d'une tentative de sieste, peau de la tirelire bien tendue, gosier hydraté, cerveau guilleret, les touristes du jour chatouillent les démarreurs pour la poursuite de ce bel après-midi qui les mène à Bozouls, réputé pour son canyon, encore que, ne faut-il pas avoir trainé ses molletières du côté du Colorado pour apprendre ce qu'est un véritable canyon. Le sens commun, plus modeste, préfère, à juste titre, l'appellation "trou". Cependant, il ne faut pas confondre le trou de Bozouls avec le trou de Bâle, situé en confédération helvétique. Ce dernier parait beaucoup moins rocailleux que le premier...

  

 

          C'est en train que les deuchistes effectuent le tour du trou, perspective qu'ils n'avaient jamais envisagée... Quant au fond... ils utilisent le même moyen de déplacement suffisamment lent pour mieux apprécier les aspérités des parois, pas toujours lisses.

         Au cours de ce voyage, l'estivant a le temps de découvrir et visiter l'église Sainte-Fauste, construite au XIIème siècle et souvent restaurée au cours des ans, avec notamment des gros travaux en 1785 et 1816 qui consistèrent, afin de la stabiliser, à édifier des contreforts.

 

        Avant de quitter Bozouls les organisateurs amènent les 2CV au supermarché local afin de s'approvisionner en carburant et en denrées alimentaires pour le petit déjeuner et le déjeuner du lendemain.

         Les avitaillements réalisés, il convient d'envisager la soirée. Le coucher et le diner sont prévus au domaine de Combelles situé sur la commune de Le Monastère, laquelle, par ordonnance du roi Louis Philippe 1er, en date du 3 juillet 1837, s'accroit en absorbant cinq villages voisins.

         En 1978, le Grand District de Rodez achète 115 hectares de ce domaine et, après moult tergiversations décide de le consacrer à des activités de loisirs. Quant au château de Combelles, proprement dit, il est construit au XIXème siècle à titre privé et, vers 1860, se trouve transformé pendant quelques années en pénitencier pour enfants... Aujourd'hui, il accueille l'administration du domaine.

         C'est donc dans ce site historique que les voyageurs rejoignent les pénates constituées de bungalows, posent les valises, déballent les effets de nuit (ou pas), prennent une  douche tiède et se dirigent vers le gite des compagnons. C'est à eux, dont la réputation est de toujours bien travailler, qu'il appartient de mettre en place l'apéritif vespéral.

          Les participants retrouvent Nicole et Jacques. Pris par d'autres occupations, ils n'ont pu partager le journée et sont arrivés directement sur les lieux. Ils retrouvent également François qui, accaparé par son métier, n'a pu bénéficier des plaisirs de ce  "jour du poisson". Il a rejoint le site dans son espèce de C5 noire, qui, "gyropharée", aurait laissé croire qu'elle sortait des garages élyséens. Il ne manquait que la cocarde tricolore à l'enseigne de la présidence de la république... Et tout le monde de penser que Brigitte a déjà dû bénéficier du confort de cette voiture pour aller, "chauffeurement" accompagnée, faire les courses chez Fauchon,  ou se faire faire le maillot chez "Sampoil", dans le premier arrondissement.

               Vers vingt heures, les mandibules entrent en action, "bruyamment" dans un premier temps, puis plus silencieusement dès le coup d'envoi du match de rugby proposé à l'occasion de la coupe du monde. Très discrets en première mi-temps, les gersois prennent de l'assurance au fur et à mesure que les bleus marquent des points: super! La France a gagné! il est temps de tester les matelas du domaine.

             Comme dirait le regretté Roger Couderc, bonne nuit les petits et à demain!

             Samedi 9 septembre:

             Après une bonne nuit, un petit "dej" copieux, les touristes sont prêts, à l'heure, pour entamer, dans la bonne humeur, un circuit touristique dont Taty a le secret. Mais, Jean-Pierre reprend la baguette et annonce que la deuxième partie du concerto est légèrement modifiée. En effet, le gérant des Combelles souhaiterait que les 2CV soient photographiées, en arc de cercle, devant la "gentilhommière". Eu égard à son bon accueil, ses désirs se métamorphosent en "sommations" et les braves "titines" de prendre place face à l'édifice. Et, puisque le dispositif est en place, pourquoi ne pas "nikoniser" chaque couple devant son carrosse, pourquoi ne pas "minolter" une photo de groupe, pourquoi ne pas, cul baissé, "pentaxer" l'ambiance générale?....

            A l'issue de cette "pause pellicule", les bolides reprennent la route par la D27, surplombent le superbe village de Marcillac, bourgade dont les parents de feu Raymond Marcillac sont originaires, et parviennent à Rodelle, hameau attirant situé sur une arrête calcaire. Ici, les vessies demandent à s'exprimer et la dépendance de la mairie, transformée de longue date en lieu d'aisances, connait subitement une certaine affluence... Il n'y a pas d'abstention...C'est beaucoup plus légers que certains atteignent la place de l'église dédiée à Saint Michel.

               La route continue. Elle amène les voitures sur le site de la cascade qui, aujourd'hui, aurait pu être baptisé site du "filet d'eau"... Qu'importe, cet arrêt permet aux bicylindres de refroidir un peu... Les radiateurs sont mis à niveau avant la traversée d'une partie du parc national de l'Aubrac et l'arrivée à Entraygues, sur le coup de midi.

           Dans le cadre de leur reconnaissance du circuit, Taty et Jean-Pierre ont décidé de faire déjeuner leurs acolytes à Le Nayrac. C'est donc près du plan d'eau, à proximité du camping "la planque" que tables et chaises sont déployées pour un pique-nique toujours aussi agréable. An grand dam de Sieur "Sobriété", le club ne déroge pas à l'apéritif car, il ne convient pas de contrarier Jean de La Bruyère, moraliste français qui prétend que: "les gens faux sont amis de la sobriété". Il suffit simplement de côtoyer l'ami  "Modération".

            Ce "gueuleton" de midi connait l'ambiance habituelle avec, en point d'orgue, un semblant d'assoupissement du Président, fort préoccupé par le futur. Les politiques pensent à 2027, lui fait déjà des plans sur 2024... Devra-t-il opérer à un remaniement, devra-t-il augmenter les cotisations, devra-t-il convier les partenaires sociaux à bâfrer, devra-t-il...?

                 Ce post-déjeuner conduit ensuite les carrosses à Estaing, qu'il était à priori impossible de traverser pour cause de fête médiévale. Et pourtant les Deuches ont réussi à mettre un peu d'animation dans cette "bamboche" débonnaire où elles ont eu le plaisir de rencontrer une de leurs cousines, une 2CV moyenâgeuse, dans son jus!

                 Le circuit touristique continue vers Espalion. Certaines sources prétendent que le nom de cette petite ville  proviendrait du passage de Charlemagne durant un voyage qui devait l'amener à Lyon. Il aurait alors demandé à l'un de ses conseillers : " N'est ce pas Lyon ? ". Fort de cette anecdote, le citoyen moyen comprend pourquoi l'empereur à la barbe fleurie s'est senti obligé d'inventer l'école et, par conséquent, les colles pour les plus grands.

               Dans un premier temps, une guide, pince-nez en place, fait découvrir les charmes de la ville en insistant plus particulièrement sur l'historique du pont dont la première construction est attribuée à Charlemagne (encore lui) en 780 Puis, cette dame amène la troupe à la découverte de la chapelle des pénitents, des musées du scaphandre et des arts et traditions populaires. Because un grosse chaleur, certains s'abstiennent de la suivre: ils bifurquent vers quelques terrasses de caboulot, histoire de se rincer les amygdales poussiéreuses.

                  Vers 18 heures, retour au domaine de Combelles, sans oublier de faire un arrêt carburant, pain, vin... à Bozouls;

                 Ce soir, pour l'apéritif, les bouteilles du club resteront intactes. En effet, le "dépuratif", est offert par Joëlle et Laurent, qui arrosent leur arrivée au club et leur plaisir de s'y retrouver... Bien avant d'offrir cette tournée générale, ils ont su s'intégrer.

                Merci Joëlle et Laurent pour votre prodigalité. Sachez cependant que les plus anciens adhérents ont découvert en vous d'autres qualités tels que l'amabilité, l'humour, la délicatesse, l'empressement...

                Le dîner ne s'éternise pas trop et, chacun avant de rejoindre sa casemate se présente à la trésorière afin de lui payer les frais du séjour.

 

                Dimanche 10 septembre:

                Nous sommes déjà au troisième jour de l'escapade.

                Avant de quitter le domaine, une demoiselle, tel un sergent de semaine dans le cadre d'une revue de casernement, vient inspecter les lieux et donne son quitus pour le départ, tout en annonçant qu'à la sortie du domaine se tient une brocante. Il n'en fallait pas plus pour que les dames, tels des sénégalais, se tirent ailleurs perturbant ainsi la chronologie de la matinée. Elles auraient pu au moins en parler au chef d'orchestre... Les "mâles" tentent de les suivre en voiture et au milieu de la foule s'égarent un peu. Par téléphone, rendez-vous est donné à la sortie où Jean-Pierre fait montre d'une certaine exaspération, à la limite de l'emportement... Ses poils des bras se hérissent comme des dards de porcs-épics blonds. Pourvu que la suite du concerto ne soit pas déconcertante...

                C'est donc avec une demi-heure de retard que le convoi Citroën prend enfin la route pour visiter une ferme aveyronnaise atypique. En effet, au lieu d'y trouver vaches, cochons poulets et autres anatidés, le visiteur est censé y découvrir des autruches, genre d'échassiers brévipennes, vivant généralement dans les steppes africaines.

               Malheureusement, les hôtes  fort sympathiques ont récemment cessé l'élevage de ces bestiaux, mais savent cependant en parler... Par bonheur, ils  autorisent leur auditoire à pique-niquer dans leur salle de réception, fraiche à souhait.

             A l'issue du repas, il convient donc de reprendre le chemin du retour tout en profitant encore au maximum de la beauté des paysages aveyronnais. Le convoi se disloque en partie à Caussade, en partie à Beaumont de Lomagne.

              Le 32 Deuche vient de vivre un week-end fabuleux grâce à Martine et Jean-Pierre. Qu'ils soient ici remerciés de leur entière disponibilité et de leur entière bienveillance. Malgré deux ou trois bémols "foirés", le concert était remarquable, parfait, exceptionnel! Les 32 deuchistes en redemandent! A coup sûr, ils reviendront à la prochaine représentation!!!!!

                                                                     Rédaction: J & T

 

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