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LE 32 DEUCHE CLUB

WEEK-END DANS L'AUDE (2, 3, 4 septembre 2022)

5 Septembre 2022 , Rédigé par Le 32 Deuche Club

Vendredi 2 septembre 2022:         

En ce vendredi, les équipages inscrits pour cette promenade dans le Limouxin  sont impatients d'en découdre sur les routes à l'entour de Limoux, Quillan et autres cités audoises. C'est la raison pour laquelle personne n'est à la traîne au rendez-vous fixé à Grenade, non pas en Espagne, mais en Haute Garonne. Au sein du club ce point de rencontre est inhabituel, mais, pour la circonstance, il a été décidé eu égard au lieu d'origine des "globe-trotters" du jour.

          A peine descendu de voiture, Olivier ne perd pas de temps pour mettre en place le bar "nomade" sur le parking du supermarket local, dans lequel, parait-il, tous sont unis contre la vie chère, et ce, depuis plus de 50 ans! La journée débute pas un bon caoua de type arabica de chez Leclerc ou Carrefour. Grands et petits l'apprécient!

          Après que Ghislaine ait donné quelques recommandations, la caravane composée de 16 voitures s'apprête à prendre la route non sans qu'auparavant certains soucieux se soient inquiétés de leur relation amoureuse. Toujours plus réconfortant pour faire la route...

           En contournant Toulouse, il s'agit d'abord de rejoindre Caraman, petite ville "caraman" charmante. C'est là que les voyageurs déjeuneront au bord du lac , du moins s'ils ne se sentent pas subitement atteints de flemmingite aiguë pour amener les glacières, tables, chaises et autres couverts au bord de l'eau.

          C'est Jean-Pierre M qui prend la tête du convoi, la route à emprunter n'ayant aucun secret pour lui. Cependant , quitter les abords de la ville et traverser certaines bourgades ne relèvent pas de la facilité, d'autant que feux rouges et carrefours divers ne manquent pas. Les 2CV se séparent, s'égarent rapidement ce qui métamorphose le président en une boule colérique perchée sur deux guiboles aux mollets d'acier. Quant à la moustache, n'en parlons pas... Quant au reste, à force de les casser, il n'en reste peut-être plus! Bref, tout ça pour dire que Sylvain fait un violent demi tour et part à la recherche des désorientés!

         Un premier arrêt s'impose. En constituant un élément de sécurité, Mathieu fait le guet à la sortie d'un village.

             Quelques minutes d'attente, et c'est reparti! Malgré ce léger contretemps, les guimbardes aux reflets chatoyants parviennent à Caraman, bien avant midi. L'emploi du temps cogité par Ghislaine est respecté, ce qui permet à chacun de bien garer son véhicule et découvrir les agréables abords du lac, dépourvu de baigneurs aujourd'hui.

          Comme il fallait s'en douter, pas question de déjeuner au bord de l'eau. Les deuchistes, en vacances, se refusent à faire le moindre effort... C'est donc au cul des 2CV que sera montée la salle à manger. Quant à Olivier, il redéploie sa buvette pour un apéritif au cours duquel s'invite, comme toujours, le sieur Modération, lequel est également invité au casse-graine de ce jour maigre, où saucisses et saucissons ont la part belle sur la table.

         Après le repas, l'adolescent du club découvre le jardin enfantin et les joies du toboggan, pour le plus grand plaisir des reporters, dans l'attente du scoop de la journée!

          Vers un peu moins de 14 heures, après avoir pris les directions de Vaux, Saint Félix, Castelnaudary , Fanjeaux, les titines empruntent la D118 qui mène à Montréal de l'Aude, commune charnière entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Le 32 Deuche Club est attendu chez 2CV Occitanie, représentant de la marque Burton dans le sud-ouest.

         Les deuchistes ont droit à un accueil sympathique de la part d'un personnel avenant qui n'hésite pas à faire visiter les locaux, à montrer quelques une de leurs superbes réalisations, à donner des explications sur les éventuels soucis chirurgicaux des 2CV. Certains profitent de l'occasion pour commercer et acquérir des pièces. Même les plus allergiques à la mécanique ne s'ennuient pas et, "cherry on the cake", la société offre des rafraichissements plein de fraîcheur... Merci messieurs, merci madame!

           Remerciements mille fois prononcés, les deuchistes reprennent la route afin de découvrir le camping réservé par la hautes autorités du club. Ils partent vers Limoux, Couiza, Serres et Arques. où, au bord d'un plan d'eau de 8 hectares se dresse le camping Innature, encore en construction. Le camping est idéalement implanté. Il constitue un site propice à la détente d'autant que les mobil-homes relèvent du confort total.  Ils offrent pour chaque chambre une salle d'eau et des toilettes! Quel luxe de ne pas avoir à partager ces espaces si sacrés!

          Et tandis que les locataires se livrent leurs premières impressions, Jeannot ne sait comment manifester sa satisfaction!

            A 19 heures pétantes, Olivier redéploie sa brasserie pour un apéritif largement mérité après quelques 200 kilomètres de bitume, puis, direction la salle à manger où le service "restauration" présente une excellent rougail aux saucisses de... Montbéliard! Un régal!

           Vers 22 heures, les paupières ont tendance à se fermer. Les lumières des "cabanes" s'éteignent: il est grand temps de faire dormir les yeux!

Samedi 3 septembre 2022:

           Tels des pensionnaires envieux de découvrir le programme de la journée, les deuchistes se retrouvent au réfectoire "for the breakfast". Tartine beurrée dans une main, café dans l'autre, chacun de rendre compte à son voisin de table de sa nuit plus ou moins réparatrice. Tous sont prêts à repartir pour de nouvelles aventures... Mais d'abord, il s'agit de souhaiter un bon anniversaire à Rose!

          Ghislaine dévoile la planification de la deuxième étape audoise qui, dans un premier temps permettra de découvrir Rennes le Château, située dans le sud-ouest du département. Construite sur un chaos calcaire, la commune fait partie du massif des Corbières et forme une transition entre le Massif Central et les Pyrénées.  Jadis capitale d'un comté à l'époque de Charlemagne, puis siège d'une seigneurie aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, ce n'est plus désormais qu'un modeste village de soixante-dix âmes.

            L'accès au "patelin" n'est autorisé aux touristes qu'après paiement d'un droit d’entrée symbolique: il est vrai que, compte tenu de la position géographique du lieu, les emplacements de parking y sont rares. C'est donc "pédibus jambus" que la "meute deuchiste" rejoint le centre du bourg, surtout connu par la vie tumultueuse de l'abbé Bérenger Saunière. En fait,  cet ecclésiastique ne semble pas avoir mené une vie très catholique, à un point tel qu'au chevet du futur défunt, son confesseur, après avoir entendu ses dernières confessions, lui aurait dans un premier temps, refusé l'absolution. Un comble pour un curé!

          Quoi qu'il en soit, ce village vaut un détour. Dans l'état actuel, il semble avoir été maçonné pour les touristes qui découvrent le château proprement dit, l'église Sainte Marie-Madeleine, le musée du "père" Saunière et son jardin, les ruelles pittoresques, lesquelles renferment, chez des particuliers, des ornementations pour le moins étranges.

          Après que certains se soient offerts la visite du musée pendant que d'autres "gambadaient" dans les ruelles, le rassemblement est sonné sur le coup de midi et quelque chose... Les deuchistes sont unanimes pour considérer que Rennes le Château vaut un détour. Mais, pour l'heure, les bedaines réclament pitance!

         Les 2CV redescendent vers Espéraza pour le déjeuner "pique-niquestre" au bord de l'eau, avec, auparavant, déballage du troquet... et instant de convivialité pour ouvrir l'appétit! Puis, comme à l'accoutumé, le déjeuner prend un air débonnaire qui laisse place à quelques plaisanteries, reflets de la bonne ambiance régnante au sein du groupe.

         Au dessert, Rose a droit à sa bougie et Pascal à sa petite sieste!

          Pour l'après-midi, le programme prévoit la découverte de beaux paysages. Les voitures se dirigent alors vers Quillan par la D 118, puis Saint Ferreol, prennent la D9 vers Caudies par le col de Saint Louis. et se rendent à Fenouillet, cerné par deux châteaux: le château vicomtal Saint-Pierre de Fenouillet (XIème siècle)  fait face au château de Sabarda, construit au début du XIIème siècle. Si le deuxième parait inaccessible, quelques adeptes de la grimpette, avec courage, escaladent la colline pour y accéder. Les autres, moins sportifs ou "handicapés" préfèrent bavarder au village.

  

              Après presque deux heures de refroidissement des moteurs, les carrosses se dirigent vers Caudiers de Fenolhet et font un arrêt à la chapelle Notre Dame de Laval, édifice érigé au XVème siècle à l'emplacement d'un oratoire. Cette chapelle n'est pas qu'un lieu de pèlerinage. C'est aussi un point de départ pour des balades à travers la forêt toute proche.

          Vers 18 heures, retour au bercail. Mais avant cela, les titines ont découvert, sur quelques kilomètres, une partie des gorges (profondes) de l'Aude.

          Soirée douche, apéro, dîner composé d'une succulente paella (dont Daniel a encore le palais imbibé), puis conciliabule nocturne avant d'aller se coucher. De ce consistoire, il ressort que les deuchistes regrettent d'être déjà à la veille du retour vers la vie normale. Un séjour plus long ne leur aurait pas déplu.

Dimanche 4 septembre 2022:

         Petit déjeuner, nettoyage des cases, état des lieux et re-départ vers Alet-les-Bains, village surtout reconnu aujourd'hui pour son imposante abbaye dont les origines certaines restent encore inconnues. Les fondations et le début de la construction remonteraient, à priori, au VIIIème siècle...

         Pour l'heure, le touriste peut  admirer dans les "ruines" de cette abbatiale des décors exceptionnels, des vestiges impressionnants, le chœur gothique et un portail monumental. Dans le bourg, qui naguère était agrippé au chœur de la cathédrale, les ruelles étroites présentent un charme apaisant, reposant, lénifiant.

        Le pont qui enjambe l'Aude est l’œuvre de Nicolas Pavillon, ancien évêque, qui fit construire également un hôpital-hospice en 1637.

          Après avoir parcouru le village dans tous les sens, y compris jusqu'à la source, les "vagabonds" se retrouvent sur l'île de la cité pour partager le dernier déjeuner: c'est dire que le voyage est presque fini! Olivier peut ranger sa cambuse! Demain il changera son bermuda contre sa combinaison de travail...

          14h30: c'est l'heure du retour. La tête emplie de souvenirs, conducteurs et passagers profitent encore des paysages audois. En trois jours, ils auront effectué environ 600 kilomètres.

          Avant Grenade, à Caraman, la pause s'impose: pause pipi, pause bavardage... Mais, parmi toutes ces parlotes aucune n'envisage la panne à venir de l'Acadiane de JP . En effet, au moment de quitter les abords du lac, la voiture fait un caprice. Par bonheur les mécaniciens ne manquent pas pour affronter un alternateur récalcitrant. Encore fallait-il avoir la pièce! Daniel l'avait! JP retrouve le sourire!

          A la suite de quelques cafouillages à l'entrée de Grenade les "pélerins" se retrouvent sur le parking du départ et personne ne semble vouloir se quitter, ce qui traduit la bonne ambiance qui a dominé tout au long de ces trois jours. Bavardages, papotages, palabres, babillage, caquetage, jabotage... jusqu'à ce que les premiers lèvent le camp en direction de leur case, sans se douter, qu'à Fleurance, le conducteur de l'Acadiane jaune a dégoupillé.... son levier de vitesse. Rapide arrêt pour une brève réparation due à un des rois de la clef à molette, le sieur Jeannot. Thank you!

         Si l'on compare ce voyage outre Gers à une pièce de théâtre, on peut constater que tous les acteurs ont parfaitement joué. Mais, pour en arriver à ce niveau, il fallait que la mise en scène soit excellente, ce qui d'ailleurs fut le cas grâce à Ghislaine et Sylvain qui se sont démenés sans compter lors de la préparation du périple. Ils méritent un très très grand merci pour leur dévouement sans pareil!

        Merci également à l'intendant qui, à aucun moment n'a manqué à sa tâche. A coup sur, il ne redoublera pas!

        Rendez-vous maintenant pour la sortie à Tayrac, le 11 septembre prochain et vive le 32 Deuche Club!

                                                                                Rédaction: J & T

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