24ème RENCONTRE DES 2CV DU POITOU

          En ce premier week-end de période estivale avait lieu, à Bellefonds, la 24ème rencontre des 2CV du Poitou, à laquelle deux équipages du 32 Deuche Club ont participé.

          Bellefonds est un pays de légendes où Saint Antoine fit étape dans une grotte, sur les traces de Saint Bonifet qui, avant lui, avait fait jaillir du coteau, d’un coup de baguette, les sources nourricières. Mais, aussi sympathique et attirant que soit ce bourg, il n'en demeure pas moins qu'il se situe à 450 kilomètres du Gers, ce qui n'a pas effrayé les gascons...

          L'Acadiane et l'Acadeuche quittent donc la Lomagne vendredi, sur le coup de 9 heures du matin,  pour une escale programmée à Marsas, en Gironde, au restaurant l'EntrePotes, très apprécié par les 32 deuchistes.

A l'issue du déjeuner, il restera encore 250 kilomètres à couvrir en empruntant la Nationale 10 sur laquelle, compte tenu du jour de la semaine, ne se manifeste qu'une circulation modérée de poids lourds rejoignant le "nord". Il n'en est pas de même en sens inverse: espagnols et portugais sont pressés de retrouver leurs terres.

          C'est donc vers 17h30 que les deux équipages rejoignent Bellefonds non sans avoir fait une pause "anti déshydratation" à Poitiers. Quelques deuchistes poitevins terminent les diverses installations tandis que les premiers arrivés mettent un point final à leur mise en place. Le champ d'accueil étant relativement spacieux, il y aura de la place pour tout le monde.

          Les gersois prennent donc possession de quelques mètres carrés, s'établissent confortablement et n'oublient pas de marquer leur territoire! A l'heure intelligente, la table sera prête...

          Pour cette première soirée, aucune activité n'est prévue. Cela permet donc de palabrer quelque peu avec le voisinage, de découvrir certaines "chignoles" et de s'enquérir de la santé de nos hôtes, pas vus depuis deux ans, pour cause de virus malfaisant. La covid n'a pas atteint leur moral!

          Ce rassemblement se présente d'autant mieux que les conditions météorologiques sont favorables. Et... pendant que les gersois, à demeure, sirotent un petit élixir avant de dîner, ils reçoivent la visite de la charmante présidente du club venue leur souhaiter la bienvenue au pays des ânes du Poitou en général et à Bellefonds en particulier.

( Pour info: Dans la région poitevine, un vocabulaire spécifique est employé pour désigner ces ânes en fonction de leur sexe et de leur âge. La femelle est nommée une « ânesse ». Le petit mâle de deux ans de cette race, destiné à devenir un baudet, s'appelle un « fedon »).

          Comme activité, le samedi matin, rien n'est également prévu. Ces quelques heures sont consacrées à l'accueil et aux inscriptions des deuchistes de la région qui amèneront l'effectif total de la manifestation à une soixantaine de voitures.

         L'après-midi est ludique. Il fait l'objet d'un rallye "surprise" d'environ 45 kilomètres qui a dû être longuement et minutieusement préparé.

         C'est à 13h32 précisément... que le premier équipage doit quitter le campement. C'est donc aux environs de... que les gascons se présentent sur l'aire de lancement où deux charmantes créatures poitevines leur offrent le road-book, éventuellement un stylo, et leur donne les dernières consignes en leur souhaitant "bonne route". Il fait beau, même un peu chaud: l'ambiance est à la bonne humeur!

         Après une dizaine de kilomètres à travers bois, les voitures parviennent, en plein champ, sur la première aire de jeux. Le premier amusement, chronométré, consiste à effectuer, en couple, un itinéraire en forme de chevron les pieds liés sur deux planches. Scepticisme quant à l'engin de déplacement, inexpérience, manque de sérieux dans le parcours imposé, expliquent des temps catastrophiques. Ce que certains font en moins d'une minute, requiert plus de quatre minutes pour d'autres.... Les gersois font partie des deux catégories: un bon, voire très bon et un mauvais, voire très mauvais... Ne citons pas de noms.... Bref! un exercice plus facile à expliquer qu'à faire, où il s'agit lorsque l'un lève la patte droite, l'autre lève la patte gauche et vice versa...

          Le deuxième jeu s'avère plus reposant. Il consiste à parvenir en haut d'un pré assez pentu et, à partir du "sommet", de redescendre, au point mort, l’équipage allant le plus loin ayant bien entendu gagné. L'Acadeuche fit, nul ne sachant pourquoi, une long schuss. Malheureusement, au décompte final, cette épreuve fut annulée, les voitures passant en dernier étant avantagées puisque roulant sur un terrain bien lisse.

       Une fois ces jeux bidonnants, gaillards, gondolants terminés, il convient d'attaquer la deuxième étape à l'ombre des artères de la forêt pas tropicale, mais presque. Saluons au passage le parfait balisage!

          Une quinzaine de kilomètres plus loin, se situe la deuxième aire ludique. Ici sont mis en exergue l'adresse et le "savoir-lire".

         Le jeu d'habileté consiste à tenter de lancer des courroies sur la tête de son équipier, lequel, chapeauté d'un casque cornu, se tient accroupi derrière une porte de 2CV. Encore un jeu auquel il fallait penser. Dans l'ensemble les résultats ne sont pas remarquables.

          Les jeux suivants sont plus "intellectuels". Tout d'abord, il s'agit de répondre à un questionnaire dont les réponses figurent sur des panneaux expliquant l'historique des lieux. D'où, le savoir-lire. Quant au second, il s'adresse aux puristes de la 2Cv puisqu'il importe de trouver le rapport existant entre certaines couleurs originales de 2cv et le ou les modèles s'y rapportant. Quoi qu'il en soit, un moment sympathique.... et de reprendre "forestement" la route vers l'arrivée.

         Bien entendu, il n'est nullement question de chronomètre. C'est peut-être la raison pour laquelle de nombreux équipages s'accordent une pause, le jus de houblon sortant des coffres, comme par enchantement.

         Les gersois se sont bien amusés et parviennent au camp sur le coup de 17h30. Eux qui ne se sont pas arrêtés, s'accordent alors une, voire deux bibines bien méritées. Puis les montures reviennent petit à petit, les dernières rejoignant à plus de 19 heures. En fait la quiétude de la forêt et le bleu du ciel n'incitaient pas à se presser.

         Compte tenu de divers éléments, les 2CV du Poitou n'ont pas organisé de repas pour la soirée. Cependant, dans une ambiance débonnaire, les deuchistes peuvent "dîner" en se rassasiant des spécialités proposées par le Mc Deuch où, le cher Dany, accompagné de quelques commis, prend son rôle de maître-queux très au sérieux.

         L'atmosphère générale des abords du "restaurant" dégage un sentiment d'amitié, d'amabilité, de convivialité d'autant qu'un petit orchestre local assure, malgré les Fender, un accompagnement musical de qualité.

       Dimanche matin: à regret, les gersois doivent rejoindre leurs pénates. Quittant la fête vers 9 heures, sur le chemin du retour ils s'accorderont non pas un repas, mais un pique-nique sur le terrain de l'EntrePotes. Il est certain  que ces gascons, ravis de leur séjour en terres poitevines, participeront encore, l'année prochaine à cette sympathique concentration.

           Un grand merci aux 2CV du Poitou pour leur accueil!

                                                                                                     Rédaction: J & T