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BALADE EN DORDOGNE
Vendredi 5 septembre 2014:
Tel le rond-de-cuir blousement vêtu de gris, besogneux au fin fond de son écritoire obscur, encre violette à portée de sénestre, sergent major et porte plume dans la dextre, la secrétaire du club a rédigé, dès le 3 août, la note définissant les modalités selon lesquelles allait se dérouler le périple en Dordogne: entre autres éléments, ce papier triplement annexé prévoit un rendez-vous à Colayrac à neuf heures. La ponctualité exceptionnelle de tous les 32 deuchistes témoigne de leur enthousiasme pour aller découvrir le Périgord, plus précisément le Périgord noir ou nous attendent Bernard et Claudette, protagonistes de cette sortie.
Sur le parking de la grande surface locale pas encore envahie par la clientèle habituelle, soucieux de la santé de ses brebis, le Saint Père Président a prévu le café, absorbé avec plaisir, juste avant que les vingt et un bicylindres ne prennent la route.
Pour la circonstance, le Sieur Daniel a été désigné comme chef de convoi, sa vahiné ayant été nommée, quant à elle, "rétroviseur mobile" afin de vérifier, par un simple mouvement de la tête et du buste, si, pour cause de rêveries ou de contemplations excessives du paysage, quelques éventuels retardataires ne se déroutent pas.
De nature prudente, Daniel a élaboré un parcours exempt de grands axes, par conséquent préservé de forte circulation. Après avoir traversé le passage à niveau de Colayrac (où, évidemment, un train peut en cacher un autre) le convoi, par des routes minuscules, rejoint Sainte Livrade en Lot, Casseneuil, avant de prendre la N 21 à hauteur de Cancon.
Cinq kilomètres plus loin, nous traversons Lougratte en laissant son magnifique lac aménagé à babord puis arrivons à Castillonnes::
A Plaisance, nous faisons rouler nos 135 sur la terre périgourdine. Par arrêté préfectoral en date du 1er décembre 1972, cette commune constitue la résultante d'une association entre les communes de Falgueyrat, Eyrenville et Mancadou, association qui prend effet le 1er janvier 1973.
Il était initialement prévu que Bernard récupère les deuchistes au Buisson de Cadouin. Cependant, pour cause de marché le vendredi, il préfère les retrouver à l'entrée de Beaumont du Périgord, bastide anglaise fondée en 1272 dont l'une des particularités réside dans le fait que le plan de la ville est en forme de H.
Les retrouvailles avec Bernard et Claudette ont lieu sur la place principale de la ville, pavoisée. Nul ne saura si ces ornements multicolores constituent une trace de la dernière fête locale où s'ils ont été mis en place spécialement en l'honneur du 32 Deuche Club... Nos hôtes possèdant le don de faire quelques surprises, rien ne serait surprenant...
Jusqu'à présent, le timing est parfaitement respecté: il semblerait que la majorité des 32 deuchistes aient avalé une pendule... ce qui les transporte, à douze heures précises sur le parking des Eyzies de Tayac Sireuil, parking réservé par Bernard auprès de la municipalité. Les véhicules sont garés et les tables dépliées pour le déjeuner au confluent entre la Vézère et la Beune.
Entre autres attraits cette commune se distingue par une architecture troglodytique toute particulière et sa préhistoire. Le village se présente d'ailleurs comme "Capitale Mondiale de la Préhistoire".
Le village se présente comme "Capitale Mondiale de la Préhistoire". Il faut dire que le tourisme local est né dès les premières découvertes archéologiques.
- See more at: http://www.lascaux-dordogne.com/fr/les-eyzies-de-tayac-sireuil#sthash.5mPZq2Qx.dpufLa commune des Eyzies de Tayac-Sireuil recèle de nombreux attraits : une architecture troglodytique toute particulière, un espace naturel exceptionnel, un art de vivre, une véritable convivialité et bien sûr sa préhistoire.
Les hommes ont maintenu ici une occupation et des activités à travers les âges ; paléolithique, néolithique, Guerre de Cent Ans, développement de l’agriculture, période industrielle, "invention" de la "science Préhistoire", mise en place du tourisme…
Le village se présente comme "Capitale Mondiale de la Préhistoire". Il faut dire que le tourisme local est né dès les premières découvertes archéologiques.
- See more at: http://www.lascaux-dordogne.com/fr/les-eyzies-de-tayac-sireuil#sthash.5mPZq2Qx.dpufLa commune des Eyzies de Tayac-Sireuil recèle de nombreux attraits : une architecture troglodytique toute particulière, un espace naturel exceptionnel, un art de vivre, une véritable convivialité et bien sûr sa préhistoire.
Les hommes ont maintenu ici une occupation et des activités à travers les âges ; paléolithique, néolithique, Guerre de Cent Ans, développement de l’agriculture, période industrielle, "invention" de la "science Préhistoire", mise en place du tourisme…
Le village se présente comme "Capitale Mondiale de la Préhistoire". Il faut dire que le tourisme local est né dès les premières découvertes archéologiques.
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A l'évidence, à l'issue du pique-nique au bord de l'eau, si certains auraient apprécié de pouvoir visiter la commune, d'autres auraient peut-être aimé conter fleurette à la charmante ASVP de service... Malheureusement, un programme chargé incite à desserrer les freins à main sur le coup de quatorze heures afin de rejoindre Sarlat-la-Canéda, capitale du Périgord.
En cours de route, un léger incident sur la voiture présidentielle pousse le convoi à s'arrêter: par bonheur, les gardes du corps n'ont pas à intervenir!!!
Une lettre avait été adressée au maire de Sarlat afin qu'un parking soit réservé au club. Faute de réponse des services administratifs de cet élu, les 32 deuchistes déposent les véhicules sur la place du 19 mars et rejoignent "pédibus-jambus" le centre ville. En fait, la mairie de Sarlat a effectivement rédigé un arrêté municipal nous octroyant des places pour se garer, mais le courrier est arrivé avec un peu de retard. Qu'importe, l'intention y était!
Quoi qu'il en soit, les touristes du jour découvrent dans la ville un lacis de ruelles et de venelles pittoresques, des placettes ombragées, des hôtels particuliers aux toits de lauze: ils restent ébahis devant l'architecture de cette cité qui fut la première à bénéficier de la loi Malraux en 1964, cette loi (4 août 1962) visant en particulier à protéger le patrimoine et faciliter la restauration immobilière.
Au fil de leurs rencontres, ils croisent l'homme de Cro-Magnon: il s'est affublé aujourd'hui de ses plus beaux oripeaux pour accoster la minette...Il en fera peut-être une "Cro-Mignonne"!
En quittant Sarlat vers 17h15, les deuchistes pensent pouvoir rejoindre leurs pénates situés au camping de Tursac. C'est mal connaître Bernard et Claudette qui ont réservé une surprise. Ils dirigent le groupe vers un long chemin forestier au bout duquel, en fin de course, se dresse le château de Commarque qui, juché sur un piton rocheux, garde le souvenir des hommes qui s'y sont succédé durant 15000 ans et, comble de confort, Bernard a obtenu l'autorisation exceptionnelle de pouvoir garer les 2CV non loin de cet édifice.
Face à un tel site, au delà de l'émerveillement, l'imposante bâtisse laisse à penser à la compétence des architectes de l'époque, à l'habileté des ouvriers, malgré le manque de moyens, aux gouttes de sueur tombées, aux décès probables survenus en cours de construction, aux pouvoirs des riches, à l'impuissance des pauvres, à l'inéxistence d'une inspection du travail, etc, etc, etc... Quoi qu'il en soit, le site valait un détour. Merci Bernard, merci Claudette!!!
La tête emplie de vieilles pierres, la tête emplie de châteaux, voire de châteaux en Espagne, les deuchistes rejoignent le camping Vézère Périgord à Tursac vers dix neuf heures. ILs sont accueillis par Alexandrine et Gilles. Les mobil-home ayant été réservés de longue date, le temps accordé aux formalités est insignifiant et chacun peut rapidement rejoindre son espace de confort. Rendez-vous est donné à vingt heures pour l'apéro, préambule à une sympathique soirée et à un super dîner.
23h: les paupières se ferment... les yeux commencent à dormir...
Samedi 6 septembre 2014:
Dès six heures du matin, les mobil-home commencent à reprendre vie: le buit des chasses d'eau, celui des douches, l'écoulement de l'arabica dans les cafetières, les bavardages en témoignent. Et, sur le coup de huit heures trente, pendant que les dames terminent "le ravalement de façade" quotidien et apportent un dernier soin à leur coiffure, les hommes, moins alambiqués, s'occupent de leur monture. La majorité rend visite à la pompiste, non pas pour contempler ses charmes (si elle a en, ils doivent être dissimulés), mais simplement pour faire une mise à niveau du réservoir car, aujourd'hui, la route sera peut-être longue.
A neuf heures, les 2CV quittent Tursac en direction de Domme, classé comme étant l'un des plus beaux villages de France. C'est dire si le déplacement vaut le coup!
Par de petites routes ombragées, sinueuses, Bernard tire le convoi à vitesse très modérée, toujours dans le but de ne perdre personne. Cependant, malgré mille précautions, au détour d'un embranchement sans indications, les derniers virent à droite alors qu'il il fallait tourner à gauche. Les "égarés", grâce à leur TRPP8, signalent leurs positions aux premiers qui s'arrêtent en bordure de départementale.
Malgré les informations téléphonées, les "désorientés" se dépaysent un peu plus. Bernard part à leur rencontre, ce qui permet aux dames atteintes d'hypertrophie de la prostate de s'éclipser discrètement au fin fond dans la forêt... Les hommes, quant à eux, se limitent aux abords... Cet arrêt imprévu dure un petit quart d'heure mis également à profit pour "jaboter" quelque peu.
Après un tour de ville enrichissant, les deuchistes retrouvent le plaisir de fouler le sol: ils rejoignent spontanément les abords de la grand place à partir desquels ils apprécient le large et splendide point de vue sur la Dordogne.
La visite de Domme, très agréable mais limitée dans le temps, se poursuit par une excursion à La Roque Gageac, où le moment fort de ce week-end, est programmé.
A midi, chacun d'étaler ses victuailles pour le déjeuner pris sur les "tables municipales" en bordure de cours d'eau. Pour l'heure, les conditions climatiques exceptionnelles et l'environnement sublime métamorphosent ce pique-nique en un pur instant de bonheur qui se poursuit lorsque les deuchistes embarquent dans la gabarre retenue pour une belle balade. Dès lors, les 32 deuchistes se muent en marins, en marins d'eau douce. Ils ne leur manque plus que le bachi sur lequel le pompon rouge constitue la cerise sur la gâteau.
Le "pacha" est accompagné d'une guide fort sympathique, officier marinier inapte à la mer pour cause d'éloignement de la terre natale et reconverti en eaux moins mouvantes, dotée d'un humour certain, toujours placé au moment opportun. Sur sept kilomètres de flânerie, elle initie à l'histoire et aux coutumes locales, commente les particularités du paysage sans omettre, au travers de son monologue maintes fois répété, d'attirer l'attention sur des points particuliers qui ne sautent pas forcément aux yeux du 32 deuchiste.
Au débarquement, après environ une heure de navigation, les plus courageux arpentent la falaise et, tout en passant derrière les maisons alignées en bordure de route, dénichent de nombreuses ruelles à partir desquelles ils bénéficient de vues magnifiques sur la rivière dans laquelle le village se reflète. Exposé plein sud, ce bourg bénéficie d'un micro climat où s'épanouissent, à côté de l'église, quelques plantes exotiques...dans un solarium tout à fait naturel.
Les cagnards et cagnardes, personnages assez répandus en milieu deuchiste, se dirigent vers les terrasses les plus proches: ils craignent le dessèchement et, à plus long terme, la momification... Par bonheur, maître Kanter et ses acolytes, musardent dans les lieux...
Après plus de deux heures d'arrêt à la Roque, la route continue en direction de Beynac situé sur la commune de Beynac-et-Cazenac.
Les beynacois et nacoises sont fiers de leur château: ils prétendent que c'est l'un des plus réputés et des mieux conservés de la région. Effectivement, l'assertion est difficile à contredire... si ce n'est que sa visite est payante et qu'en tant que monument historique, il bénéficie de subventions pour son entretien... Quoi qu'il en soit, la modeste demeure a de la gueule, autant, mais dans un registre différent, que celle de l'ASVP chargé de la constation du règlement ou non des parkings.... paiement que le 32 Deuche n'a pas effectué, tout simplement par omission presque involontaire. Après tout, il y a bien des secrétaires d'état qui oublient de payer leurs impots... (ce con de rédacteur fait du hors sujet...)
Dans l'esprit de Bernard, passer près de la Roque Saint Christophe sans s'y arrêter aurait constitué un manquement sévère à la bonne conduite. C'est donc ainsi que vers 17h30, toutes les Deuches se retrouvent alignées, en stationnement interdit (décidement...) au pied de cette longue falaise qui constitue ce site touristique. Cet arrêt programmé par l'organisateur permet en outre de rencontrer un couple "motardisé" en provenance de Toulouse (con), de futurs adhérents au 32 Deuche Club. Le Président estime que cette pause a ainsi permis de joindre l'utile à l'agréable... Le Trésorier partagera cet avis dès réception de la cotisation annuelle... Trève de plaisanterie, cette Roque valait encore un détour!
Compte tenu de l'arrêt précédent, les 2CV rejoignent le camping de Tursac vers dix huit heures, c'est à dire suffisamment tôt pour que chacun puisse évacuer la fatigue due aux kilomètres parcourus et faire un brin de toilette totale ou partielle de manière à offrir une mine présentable, une heure plus tard, pour le pot de l'amitié offert par les "gamins" que sont Bernard et Claudette.
Cet instant de convivialité permet de faire une peu mieux connaissance des nouveaux adhérents, tels que Daniel et son épouse cooptés par Jacques et Monique, Martine, cooptée par Brigitte et Jean-Luc ainsi que Jean, coopté par la toujours souriante Lydie, sans oublier Paul connu à Salbris en 2011 et vivant régulièrement en Australie. Il est accompagné de Sylvia qui maîtrise parfaitement le français.
Au fil des conversations, entre deux plaisanteries, il apparait que tout le monde est enchanté de la journée, bien que celle-ci ne soit pas encore terminée.
Le trésorier, d'apparence débonnaire, profite de cet instant de sérénité pour encaisser le "restant dû" de chaque participant. Par bonheur, aujourd'hui, il ne constate pas de crabes au fond des poches... Conclusion? Dorénavant pour "s'enrichir", il attendra que ses compères deuchistes aient le verre à la main...
Cet apéritif abondamment "amuse-gueulé" constitue les préliminaires à la soirée au restaurant du camping, laquelle débute également par un apéritif et se poursuit par un repas succulent qu'auraient forcément apprécié Obélix et ses amis gaulois. Ils n'auraient pu rester insensibles face au méchoui de sanglier que le "chef" découpe devant les convives. Si le dîner précédent aurait pu être jugé délectable, celui relève de la succulence absolue.
La partie musicale de la soirée est confiée à un "troubadour" qui, en fonction du moment, adapte ses mélodies: s'accompagnant parfaitement à la guitare, il s'accapare du répertoire français durant le repas et assure, par la suite une prestation de haut niveau qui fera grincer quelques articulations rouillées sur la dancing flore. Avant le dessert la fête prend de l'ampleur: Brigitte, déguisée, n'est pas étrangère à l'ambiance. Son costume, ses lunettes, son sourire communicatif incitent même les fessiers lestés à se lever et à esquisser quelques pas de danse. Elle parvient même à faire se trémousser les "bancaux" à la colonne (vertébrale) de bois. Les L5, L6 et autres spondyles ne se fendent pas forcément la gueule... mais aujord'hui, c'est jour de fête!!!
Encore une soirée qui restera dans les annales du club!!!
Dimanche 7 septembre 2014:
Après que les préparatifs matinaux soient terminés (ravalement de façade et carburant) les 32 deuchistes se retrouvent à l'entrée du camping qu'ils quittent à regret. Ils sont tous conscients que le week-end se termine aujourd'hui.
Bernard les amène maintenant à Limeuil, cité médiévale, située au confluent de la Vézère et de la Dordogne: encore un site magnifique où les amateurs de zoom se délectent des points de vue qui leur sont offerts. Puis, aux alentours de midi, le cortège bicylindré, avertisseurs en action, met un peu d'ambiance au vide-grenier organisé à Lalinde, cité où habite précisément Claudette. C'est là qu'un arrêt est programmé pour attendre Bernard parti solutionner un léger problème.
Au sortir de Lalinde, nous traversons le pont qui enjambe la Dordogne et nous nous dirigeons vers Couze et Saint-Front où par arrêté de Monsieur Jean Louis Lafage, maire de la commune, le 32 Deuche Club est autorisé à pique-niquer sur l'espace Marcel Boisseau. Le calme du site et les conditions météorologiques invitent au farniente... L'après déjeuner se transforme en petite sieste à ciel ouvert... Il semblerait que les visiteurs ne veuillent pas quitter la Dordogne.
Cependant, les bonnes choses restent éphémères: il y a lieu de prendre conscience de la réalité laquelle incite toute le monde à lever l'ancre. Vers 15h 15, après avoir été conduites par Bernard et Claudette sur le chemin du retour, les 2CV suivent Daniel et Rose, direction Colayrac pour une arrivée autour de 17h.
Sur le parking d'arrivée, au moment des adieux, chacun se dit satisfait de ces trois jours passés dans une ambiance conviviale, ambiance dûe aux hôtes qui ont parfaitement organisée cette sortie. Bernard et Claudette, novices dans ce type de manifestation, ont transformé leur coup d'essai en coup de maître. Qu'ils soient ici sincèrement remerciés pour leur gentillesse et leur hospitalité. Merci également au gérant du camping de Tursac: ses prestations furent de qualité!
Rendez-vous maintenant à la prochaine sortie le 12 octobre, balade organisée par les Dupont et Dupond, je dirais même mieux, organisée par les Dupond et Dupont.
