SORTIE A LOUDENVIELLE (Hautes-Pyrénées)

Les participants à cette sortie dans les Hautes-Pyrénées ont pu penser qu'avant d'organiser cette balade montagnarde, Mathieu, a contacté les miss de la météo des grandes chaines nationales afin qu'elles intercèdent auprès d'Hélios et autre Ra pour qu'ils inondent le parcours d'un beau soleil printanier.

A n'en pas douter, les Evelyne Dhéliat, Chloe Nabédian, Anaïs Baydemir et leurs consœurs ont répondu favorablement à la requête du benjamin du club et les Dieux de l'astre solaire se sont exécuté.

En ce dimanche, ceux qui ont assisté à l'office divin dominical ont certainement dû se présenter très tôt aux premières célébrations car, à 8h45, quinze équipages répondent déjà "présent" au rendez-vous fixé sur le parking du supermarket Leclerc, à Auch. Alors que les nouveaux venus font connaissance des "anciens", alors que les langues se délient, alors que les joues se bisent, les 2CV forment comme un massif coloré sur l'asphalte gris.

De par ses origines, Mathieu ne veut pas entendre parler du fameux quart d'heure gascon. Aussi, est-ce à neuf heures précises qu'il donne le signal du départ. Les dociles 2CV démarrent paisiblement pour le plus grand plaisir des conducteurs qui prennent plaisir à ouïr le ronronnement de leurs bicylindres.

Le convoi citroënesque emprunte l'avenue de l'Yser, la rue d'Alsace, la route de Tarbes avant de bifurquer à gauche en direction de Pavie où Jacques et Monique ainsi que Daniel et Maguy attendent patiemment. A partir de là, le cortège est constitué de dix sept voitures qui roulent paisiblement sur la D 929, départementale peut-être, mais fort empruntée, puisque constituant  le plus court chemin vers le pays des matadors. La température ambiante incite certains deuchistes, à la recherche d'un premier bronzage, à découvrir leur monture.

Au fil de la route les voitures traversent Seissan, Masseube, et autres villages en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse.

A presque 10h30, la rame parvient au 643 de la rue du Docteur  Ueberschlag, sur le parc de la Demi Lune, à Lannemezan. Ici attendent Philippe et Véro ainsi que Sylvain et Ghislaine, venus de la banlieue toulousaine par un autre itinéraire.

A peine quelques minutes plus tard arrivent, dans la rouge 2CV, Jacques et sa charmante épouse, venus de Marciac.

Situé au quartier de la Demi-Lune, ce parc de dix-huit hectares est bordé de forêts où coulent des canaux dérivés du Gers avec le Pic du Midi de Bigorre à portée de vue.

Conçu comme un véritable royaume pour les enfants, il offre aussi un formidable moment de détente pour les adultes.

A noter également que ce site présente une particularité supplémentaire: il est géré par un Centre d'Aide par le Travail (CAT) et constitue ainsi un outil d'insertion sociale et professionnelle.

C'est dans ce cadre idyllique qu'Olivier propose le café accompagné de moult viennoiseries offertes par Mathieu, très attentionné envers ses ainés.

A  l'issue de cette pause bienfaisante, au "top" du chef, les 2CV froufroutent de nouveau.  Les estomacs bien calés, les conducteurs prennent la direction de Loudenvielle, commune distante de quarante trois kilomètres et accessible en traversant Arreau  situé à la confluence des vallées d’Aure et du Louron et de leurs rivières respectives, la Neste d’Aure et la Neste du Louron.

La situation topographique entre le Col d’Aspin et le Col de Peyresourde ainsi que l’avènement du thermalisme ont fait d’Arreau, depuis le XIXe siècle, un lieu de passage touristique régulièrement fréquenté par le Tour de France cycliste. Les 2CV roulent donc sur les traces de sueur (et peut-être d'EPO) laissées par les Anquetil, Poulidor, et autre Merckx. Au fil des "bornes" les Pyrénées enneigées se présentent, à l'horizon, comme une dentelle délicate voulant obstruer la route, puis comme un mur presque infranchissable. 

A midi, les touristes du jour parviennent au lac tant attendu: le paysage constitue un véritable enchantement pour les pupilles, fascination déjà ressentie dans la vallée du Louron.

Le blanc des cimes, la verdure des prés, le reflet des hautes collines dans le lac, une architecture adaptée à la montagne, un soleil apaisant font de ce lieu un site paradisiaque que les deuchistes ne tardent pas à s'approprier, tout en respectant les autres visiteurs, lesquels, se muent prestement en badauds du parc automobile du club. Le cliquement des appareils photo et la déconvenue de ceux qui n'ont plus de batterie dans leur "Nikon" en témoignent.

Malgré l'enchantement des lieux par lesquels il pourrait être absorbé, Olivier, le vice-président, tel l'intendant de troisième classe, n'oublie pas ses fonctions de pourvoyeur. Il se propose, avant le déjeuner pique-niquestre, d'offrir l'apéritif, royalement payé par tous les sociétaires du club... Un petit plaisir auquel personne ne saurait déroger!

Après ces liquides sudorifiques et les chips croustillantes partagés avec l'ami "Modération", certains éprouvent le besoin de casse-crouter: ils dressent le réfectoire au bord de l'eau tandis que les glacières, emplies de cochonnailles et autres mets préparés avec amour par les mam'deuchs, surgissent des coffres de voiture comme par enchantement.

Sans tarder, les organes mandibulaires commencent à s'agiter et chacun de donner son avis sur les mets proposés... Les harengs "oignés et patatés" connaissent un franc succès mais certes pas aussi grand que les choux de Nicole venus achever ce repas, une fois encore pantagruélique.

Et, pendant que les panses se remplissent, les parapentes tournoient dans un ciel exempt de tout nuage.

Chaque deuchiste effectue sa digestion à sa manière. Les plus sportifs montent au château de pierres ou entament un tour du lac, les autres  palabrent, d'autres s'octroient une petite sieste ensoleillée.

Les plus courageux des hauteurs du château bénéficient d'un point de vue extraordinaire sur le plan d'eau.

Pendant les troubles des IXe et Xe siècles, la vallée du Louron a été saccagée, pillée par les bandes sarrasines. Les tours de guet furent bâties à cette époque pour repérer et résister aux attaques des Maures. Ces tours, toutes de formes carrées, pouvaient être incluses dans un château ou entourées d'une simple enceinte. La tour de Génos, construite sur un étranglement de la vallée, surveillait le Sud.et prévenait les autres tours du danger. (Source: Petit futé 2019)

A quinze heures trente, Mathieu décide de lever l'ancre. Sur le chemin du retour, c'est à Sarancolin, toujours dans les Hautes-Pyrénées, qu'il estime le moment propice (pro pisse) pour une légère pause "vidange", certains éléments féminins ayant atteint leur taux maximum d’étanchéité. Cet arrêt ne s'éternisera pas.

Moins d'une heure plus tard les bolides chevronnés changent de département. Ils entrent maintenant en Haute-Garonne et franchissent les portes de Saint-Bertrand-de-Comminges dont ils font le tour à la recherche d'un parking. Malheureusement, la ville est touristique et les places sont occupées aujourd'hui. Il convient donc de se "planter" au bas de la ville et d'en rejoindre le centre "pedibus cum jambis". Après quelques efforts, nul ne peut rester insensible au charme de la cathédrale et de son environnement.

Les communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et Valcabrère sont devenues des lieux touristiques emblématiques. A ce titre, elles sont distinguées par le label grands sites de la Région Occitanie Pyrénées Méditerranée, le label sites patrimoniaux remarquables et le label des plus beaux villages de France. Elles sont également inscrites au Patrimoine Mondial de l’Unesco pour les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. (Source: https://www.st-bertrand.com)

Petit à petit, le soleil se couche. Les voitures consentent à ramener chacun chez soi, mais à la seule condition qu'elles soient ravitaillées. C'est près de Montréjeau, plus précisément à Goudran-Polignan qu'elles seront satisfaites qui en 95, qui en 98... C'est également ici que les deuchistes se disent au revoir regrettant de  se quitter après avoir passé une si belle journée ordonnancée, de main de maître, par le Sieur Mathieu que tout le monde remercie très sincèrement. Comme quoi, la valeur n'attend pas le nombre des années!

                                                                                          Rédaction: J & T